Durant le Festival de la chanson chaouie qui s'est déroulé dans la ville de Kenchela, les enseignants, professeurs, anthropologues n'ont pas manqué de mettre l'accent sur la nécessité de protéger le patrimoine, aussi bien matériel qu’immatériel, en danger, martèlent-ils.
Une petite virée dans la commune de Babar où se tisse le tapis des Nememcha, mondialement connu, a permis de constater de visu que les gardiennes de cette tradition (tisseuses) travaillent dans des conditions de l'époque de l'apartheid, dans un hangar, plaque chauffante l'été, frigo l'hiver.
Certaines d'entre elles sont à leur 17e année de filet social (chabaka ijtimaâya), c'est-à-dire au maximum 7.000 DA par mois.
Une honte car le soi-disant atelier appartient à l'APC et il en est même mitoyen.
Cependant, les responsables ne descendent jamais de leur tour et se contentent de vendre le tapis — un produit unique — à des prix mirobolants, et les ouvrières touchent des miettes.
Par peur de représailles, aucune d'elles n'a voulu faire la moindre déclaration.
Patrimoine, mon œil, dirait l’autre.
Posté Le : 12/11/2013
Posté par : akarENVIRONNEMENT
Photographié par : Photo: Liberté ; texte: Rubrique Radar
Source : liberte-algerie.com du lundi 11 novembre 2013