Aujourd’hui, je veux écrire les lettres que je voulais adresser aux fils de mes compagnons morts au champ d’honneur, et aux enfants de notre valeureux peuple pour qu’ils n’oublient jamais nos vaillants chouhada.
Pendant toute la durée de ma participation au combat libérateur contre l’armée française, dans les maquis de la Wilaya 1, j’avais toujours sur moi un petit carnet de route; j’y écrivais, notais des noms, des dates, des lieux, tous ces événements qui m’ont marqués à tout jamais. J’y écrivais et relatais brièvement nos embuscades et accrochages durant la Révolution du 1er Novembre 1954.
Aujourd’hui, je veux écrire les lettres que je n’ai pas écrites dans les moments difficiles, ces lettres à nos enfants, enfants de notre valeureux peuple pour qu’ils n’oublient jamais nos vaillants chouhada morts au combat, face à l’armée française qui n’a pas hésité à pratiquer la politique de la terre brûlée; celle-ci détruisait tout sur son passage, brûlait maisons et forêts, se vengeait sur la population. Notre courageux peuple, qui a consenti tous les sacrifices, par son engagement, était plus qu’un soutien logistique; je n’oublierai jamais, et cela doit rester à tout jamais gravé dans la mémoire collective, l’accueil chaleureux, réconfortant et revigorant que nous réservaient les populations civiles en nous nourrissant et en nous logeant après nos batailles et nos longues marches harassantes de plus de 14 heures, bien des fois.
Allah yerham echouhada».
Posté Le : 22/07/2014
Posté par : allaoua211
Ecrit par : MOKRANI ALI
Source : privé