Khenchela

Nâama: la résistance populaire reflète le rejet de la domination coloniale par le peuple algérien



Nâama: la résistance populaire reflète le rejet de la domination coloniale par le peuple algérien
Lors de cette rencontre, organisée par le département des sciences humaines (section Histoire) du Centre universitaire "Salhi Ahmed" de Nâama, dans le cadre des activités commémoratives du 64e anniversaire des manifestations du 11 décembre 1960, les intervenants ont abordé les différentes étapes marquantes de la résistance de Cheikh Bouâmama (1881-1908) ainsi que les autres résistances successives menées par le peuple algérien dès le début de la colonisation française. Des professeurs d'histoire de plusieurs universités du pays ont unanimement souligné le refus du peuple algérien de se soumettre au colonisateur français et son adaptation constante dans ses méthodes de combat, passant de la résistance populaire à la glorieuse Révolution de libération nationale, en s'appuyant sur la voie de la lutte armée. Le professeur d'histoire Delbaz Mohamed, de l'Université de Saïda, a souligné que Cheikh Bouâmama (1833-1908) a mené, pendant plus de 20 ans de résistance contre le colonisateur français dans la région du Sud-ouest du pays, de nombreuses batailles. "En dépit de la mobilisation sans précédent de l'armée française, supérieure en armes et en effectifs, sa répression brutale des populations locales, la résistance de Cheikh Bouâmama a eu un impact significatif en organisant les tribus pour affronter l'ennemi et contrecarrer ses plans expansionnistes visant à s'emparer du sud du pays", a déclaré l'intervenant. De son côté, le chercheur Bensifi Azzeddine, de l'Université de Khenchela, a évoqué la bataille de "Aïn Tazine" ou "Moulag" (19 mai 1881), lors de laquelle l'armée française a subi, selon des rapports militaires français, des pertes estimées à environ 300 soldats tués. Cette bataille est considérée comme un tournant ayant ouvert la voie à d'autres événements marquants de la mémoire nationale, contribuant à contrecarrer les plans expansionnistes des forces d'occupation française. La région du sud-ouest algérien a connu à cette époque une phase décisive marquée par des affrontements armés et des embuscades tendues par les moudjahidine, les partisans et les sympathisants de Cheikh Bouâmama, que certains historiens ont surnommé "le deuxième Abdelkader algérien", dans des lieux tels que "Taghit", "Djenane Eddar", "El-Moungar", et d'autres, a-t-il souligné. Ces affrontements ont également jalonné le parcours de ce leader emblématique vers le Tell, a ajouté le même chercheur. Le professeur Rebiï Miloud, du Centre universitaire de Nâama, a quant à lui abordé l'écho populaire et médiatique de la résistance de Cheikh Bouâmama, évoqué par des journaux étrangers de l'époque, comme The Times et Al-Borhan en Egypte, ainsi que par des écrits de militaires et de civils français, qui ont qualifié les victoires de ce résistant mystique de "triomphales". D'autres interventions ont porté sur la lutte du peuple algérien durant la période des résistances populaires et sur sa capacité à résister par tous les moyens à un colonisateur français qui a employé dès le premier jour de son occupation de l'Algérie toutes les méthodes criminelles, jusqu'à ce que les Algériens parviennent finalement à le vaincre, en dépit des moyens considérables qu'il avait déployés pour les réprimer.  


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