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je suis un des mokrani


-je suis un des mokrani

-Aujourd’hui on va evoqué l’histoire d’el Mokrani celui qui a resisté a la force coloniale apres Lalla fadhma n’soumer. EL Hadj Mohamed El Mokrani sur lequel est érigé un deuxième mémorial ou est écrit : Mohamed El Mokrani né à El Kalaâ Beni Abbas en 1815 et décédé à Oued Souflate dans la région de Bouira le 05/05/1871. Secondé par son frère Boumezrag et cheikh Aziez Belhaddad de Seddouk et à la tête de 20 000 cavaliers, il a livré une bataille farouche aux troupes de l´armée coloniale". Derrière cette mosquée la maison, totalement effondrée de la famille El Mokrani. "Cette maison qui a connu une grande épopée devrait être restaurée et classée comme patrimoine historique", intervient un citoyen. A 100m de là, la trappe d´un bunker très ancienne est recouverte d´une plaque en bois. "A l´intérieur de ce bunker construit en briques et formé d´arcades, des anneaux sont scellés aux murs. Certains disent qu´il a été utilisé comme armurier et poudrière", a souligné Hamidouche. Nous avons sillonné les artères du village et nous avons constaté que 80% des habitations sont dans un état de délabrement et beaucoup étaient tombées en ruines ou totalement rasées. Néanmoins, certaines maisons de renaissance, dont le nombre est insignifiant ont été construites récemment "avant la colonisation, le village comptait environ 7 500 habitants, aujourd´hui il en reste environ 130 foyers", regretta notre guide. En effet, les quelques résidents qui vivent dans cette forteresse se plaignent d´un manque criard de commodités les plus élémentaires. "La route est constamment obstruée par les éboulements de pierres et de gravas, notamment en hiver, les habitants n´ont d´autres choix que de se cloîtrer chez eux le temps que la route soit dégagée. Le centre de soins fonctionne avec un seul infirmier dont la présence s´accommode au gré du temps.Les perturbations récurrentes dans la distribution de l´eau courante ramenée à plus de 7km, notamment en été, obligent les habitants à aller chercher ce précieux liquide ailleurs.La scolarité des enfants, en particulier les collégiens, au lieu qu´ils soient inscrits dans un collège à Ighil Ali, ils sont orientés à Thaniet dans la wilaya de BBA.Ne bénéficiant pas de l´internat, c´est l´association des parents d´élèves qui a ramassé de l´argent pour acquérir un fourgon qui leur assure le transport", telles sont entre autres les insuffisances relatées par Zaâkane Ali, membre de l´association socioculturelle Nadi El Mokrani. La région a connu plusieurs émirs durant le règne de l´empire ottoman, dont Benabderrahmane, aïeul des Mokrani, venu d´abord s´installer vers la fin du 15e siècle dans les Bibans avant de se fixer définitivement à Ath Abbas. Il s´est distingué après qu´il eut bien géré quelques événement et les citoyens lui reconnurent une autorité. A sa mort, son fils Ahmed lui succéda et se donna le titre de roi. Il mourut en 1510 après avoir fondé la Kalaâ N´ath Abbas, une forteresse inexpugnable perchée sur le sommet d´une colline à 900m d´altitude, au milieu d´un grand massif montagneux, entourée de forêts de pins d´hales et de pinèdes et datant du moyen âge. Comme les pierrailles de ses collines elle a résisté au guerres aux forces de la nature et aux effets du temps. Depuis, le pouvoir et les biens des Mokrani sont légués de père en fils.Les Français après leur invasion en 1830, ont fait d´Ahmed El Mokrani, ascendant direct de Mohamed El Mokrani, leur allié, en lui attribuant le titre de bachagha. Entre 1845 à 1847, il s´est isolé dans son royaume suite à une ordonnance de l´autorité française, voulant porter atteinte à son prestige, lui retirant ainsi le pouvoir sur certaines tribus de Kabylie et des Ouled Nail. Il mourut en 1853 et le gouverneur français a profité de l´occasion pour séquestrer une partie des terres à son fils Mohamed El Mokrani qui sera promu bachagha en 1861 lors d´une cérémonie de décernement d´une médaille de la Légion d´honneur. En 1866 et 1869, l´invasion de criquets, et la sécheresse, ont ruiné les paysans qui mourraient par milliers des suites d´épidémies qui se sont déclarées dans la région . Les grands chefs religieux, à l´image des Mokrani, ont distribué tous leurs stocks de céréales sans pouvoir y arriver à juguler la demande.Pour calmer la révolte des paysans, ils ont fait appel aux usuriers juifs pour des emprunts d´argent qui leurs ont servi à acheter des grains chez les minotiers des hauts plateaux., mais malgré cela, la situation est restée des plus critiques. Ce sont les préludes d´une guerre annoncée et El Mokrani malgré les assurances données à l´autorité française sur la maîtrise de la situation dans sa contrée, il n´a pas d´autres choix que de se ranger du côté de ses fidèles. Le 16 mars 1871à la tête d´un bataillon, il déclare la guerre à l´armée coloniale en signant le premier attentat à BBA. Voulant coûte que coûte en finir avec ses alliés d´hier, il fit appel à ses rivaux de la puissante confrérie des Rahmania de Seddouk, Cheikh Mohamed Améziane Belhaddad et de ses deux fils Aziz et M´hand pour mener ensemble l´insurrection du 8 avril 1871. Des émissaires furent envoyés et repérés lors des incessants va-et-vient. Après des semaines de palabres, cheikh Mohamed Améziane Belhaddad réticent et ne voulant pas de cette guerre sur conseils de cheikh Mohand Oulhoucine, mais influencé par ses fils a cédé tout de même en laissant un dicton "ray dhamchoum maâna athnagh". Attendant le jour du marché à Seddouk, après avoir accompli la prière du dhor, il proclama le djihad devant des milliers de fidèles en les exhortant à combattre l´ennemi colonial. Toutes les régions de Kabylie et d´ailleurs se sont ralliées à l´appel en se lançant à l´assaut des troupes françaises qu´ils ont fait reculer jusqu´à la Mitidja, mettant ainsi en péril tout le système colonial qu´incarnait le sinistre maréchal Randon, le bourreau de Lala Fatma N´soumer. Mais, la réponse ne s´était pas faite attendre par l´armée coloniale, pour venir à bout d´une révolte paysanne la plus importante après la guerre de libération nationale de novembre 1954 d´où la mobilisation d´un important arsenal militaire composé d´hommes, d´armes et de munitions. Mohamed El Mokrani a été tué, le 5 mai 1871, à oued Souflate El Mesdour dans la région de Bouira d´une balle au moment de la prière. Sa dépouille fut transportée à son village natal, sur ordre de son frère Boumezrag, où il fut enterré parmi les siens. Il repose à l´intérieur de la mosquée El Kabir dans un mausolée. Son parcours historique a été écrit sur une grande plaque commémorative. Après 9 mois de combat sans répit, les deux autres héros Boumezrag El Mokrani et Azziez Belhaddad ont été capturés en janvier 1872, déportés avec d´autres chefs militaires à la nouvelle Calédonie, une île du pacifique. Cheikh Azziez Belhaddad a pû se sauver en passant par l´Australie pour rejoindre la Syrie où il fut capturé. Il est mort dans des circonstances non élucidées et enterré à Constantine au coté de son père Cheikh Md Ameziane Belhaddad, lequel en dépit de son âge avancé (80 ans) et de sa maladie, fut jugé et emprisonné dans cette ville ou il mourut en prison au bout de 5 jours. Quant à Boumazrag El Mokrani, il a terminé ses jours à la Nouvelle Calédonie comme une personnalité très respectée. Après sa mort, une place de taxi fut baptisée en son nom. La défaite est des plus sanglantes pour les insurgés, en plus des morts et des déportations des chefs militaires, leurs familles ont subi des représailles inhumaines et des châtiments aux effets durables dans le temps et l´espace. Leurs meilleures terres séquestrées et des amendes leurs ont été infligées. El Kalaâ N´ath Abbas, ce magnifique royaume, ce monument historique haut en faits d´armes attire de nombreux visiteurs qui viennent se recueillir sur la tombe de Mohamed El Mokrani, s´imprégner de son histoire millénaire et découvrir un grand village médiéval qui séduit avec ces célèbres maisonnettes anciennes à pans de bois construites avec les matériaux locaux. L. Beddar

-yabous le 12/06/2010

a.mokrani



salut je te remercie pour ton commentaire et incha allah un jour on laissera notre kalaa beni abbas le mecque de tous les algériens c'est vrai aujourd'hui on est bien écarté du pouvoir de notre algerie mais ça ne dure pas cette écartement car la fin ça sera au peuple et au juste. moi je suis un des mokrani je vais à khenchela de 1872. si un jour tu viens à khenchela sache bien que tu as une famille bonne journée
mokrani ali - commerçant - khenchela, Algérie

18/05/2011 - 14855

Commentaires

Bonsoir, Un résumé intéressant sur l'histoire des Mokrani et de Kalaâ N´ath Abbas, c'est regrettable de dire que la majorité de la population ignore cette région. Je suis originaire de Kalaa N'ath Abbass, ayant participé ce 5 Mai 2011 à la commémoration de Mokrani, cette dernière est célébrée chaque année et cela depuis 2006. Espérant qu'un jour que notre région soit connue par tous. Salutation.
H.Zidane - Cadre commercial - Oran, Algérie

17/05/2011 - 14827

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