Khenchela

Championnat de Ligue 1 Limogeage et démission en série



Comme il fallait s'y attendre, après deux matchs seulement, Sven Vandenbroeck n'est plus l'entraîneur du CR Belouizdad, après la défaite à domicile face à l'USM Khenchela.Le football national atteint ainsi le chiffre de 9 entraîneurs limogés, d'autres ont démissionné, en quatre matchs seulement.
Les contrecoup des vérités
Selon des sources bien informées, il s'agirait d'un avis contradictoire émis par l'entraineur qui a déclaré aux médias que le gardien de but M'Boulhi ne s'était pas absenté pour des raisons de santé mais par « un choix d'entraîneur », contrairement à ce qui a été annoncé par le président du club, Mahdi Rabhi, aux médias. Une explication qui prend le contre-pied de la version officielle et diplomatique fournie en amont par le boss du Chabab qui a, lui, avancé que le joueur souffrait d'une grippe. Ce qui met en évidence les points de vue antipodiques des deux hommes. Du coup, son contrat avec le CRB est fraîchement résilié à l'amiable avec le président du Conseil d'administration en raison de différence de points de vue», lit-on dans un communiqué de la direction publié sur la page Facebook du club.
Ces entraîneurs étrangers qui coûtent au pays
Des équipes qui hier montraient leurs muscles les voilà aujourd'hui contraintes de refaire sortir leur carnet de chèque pour éviter les pires sanctions financières prévues par les textes en vigueur de la FIFA, en cas où?Ce triste décors qu'offrent ces avalanches de limogeage au football national, menacent les intentions de la Fédération algérienne de football, celles de moderniser cette discipline. Le malaise serait, à cette allure, en passe de toucher un maximum de clubs. C'est des devises qui enrichissent les entraîneurs étrangers, ils viennent s'approvisionner et partir et d'ajouter, «dites-moi ceux-là même qui recrutent et limogent ensuite, le font ils exprès, déclarer un économiste. Mais ce qui intrigue le plus tous les observateurs, c'est que les clubs qui déboursent des sommes faramineuses continuent d'aller chasser les meilleurs entraîneurs, qui leur garantiraient les podiums nationaux et africains».
Les avertissements des uns?
En septembre 2022, l'ex-président de la FAF, Djahid Zefizef, avait condamné cette situation qui se caractérise par des limogeages qu'il qualifie de « dilapidation des dépenses publiques ». S'exprimant sur les ondes de la Radio nationale, le président de la fédération a « condamné » cette situation, estimant que « le professionnalisme dans le football doit être revu ». Pour l'ex-président Zefizef, cette triste situation incombe au ministère de la Jeunesse et des Sports, «c'est à lui de trouver des dispositions qui mettraient fin à cette gabegie de dilapidation de l'argent du contribuable». Et aujourd'hui la nouvelle équipe de la FAF, devra tout mettre en ?uvre pour freiner ses dépenses alors que le président de la République ne cesse de rappeler rationaliser les dépenses.
?Et des autres
L'ex-ministre de la Jeunesse et des Sports, Abderezzak Sebgag a annoncé, le 6 novembre 2022, que le budget du secteur pour l'exercice 2023 a augmenté de 38 % dépassant ainsi les 62 milliards de DA contre plus de 45 milliards de DA en 2022, en prévision de la participation des différentes équipes nationales aux prochaines échéances sportives, et des rendez-vous sportifs importants que l'Algérie s'apprête à abriter. Le ministre répondait aux questions des membres de la commission des Finances et du Budget de l'Assemblée populaire nationale (APN) dans le cadre de l'examen du projet de Loi de finances (PLF) 2023. Le ministre a précisé que le budget d'équipement a atteint 20 milliards de DA, contre 2 milliards de dinars en 2022 (dixit aps nov 2022).
Les médias tirent la sonnette d'alarme
Pour notre confrère El Moudjahid : «On a beau prôner le professionnalisme et le travail à long terme, cela reste dans les faits qu'un discours crû destiné à la consommation populaire. Car concrètement, l'instabilité reste l'un des maux qui gangrène le football national dit de l'élite? Il suffit, en effet, d'un ou deux mauvais résultats consécutifs et c'est l'entraîneur qui saute. Tel un fusible ! Depuis le début de la saison, six clubs ont déjà changé d'entraîneur (9 ndlr)». Notons à titre indicatif que Mais la manière avec laquelle Abdelkader Amrani, vainqueur de la Coupe d'Algérie avec l'ASO la saison dernière, s'est retrouvé exclu du «projet» de l'Entente de Sétif interpelle à plus d'un titre. Les faits rapportés par l'intéressé dépassent toutes corrections sportives. Lundi encore, c'est l'entraîneur de l'USM Alger qui jette l'éponge après avoir été pris à partie par un groupe de supporters alors qu'il allait entamer la séance d'entrainement. Alors, la question que nous sommes tentés de poser est celle-ci : Pourquoi s'attaquer seulement aux coaches alors qu'ils ne sont pas responsables de la qualité des joueurs et non ceux qui recrutent, à savoir les présidents de clubs '
Le football connaît donc, une phase de croissance et de divulgation qui ne fera que se prolonger des années durant. Le danger est grand de rester à la traîne des autres nations. Certains chroniqueurs sont d'autant plus inquiets que les résultats, élever le niveau de jeu, prouver sa compétitivité au niveau international, former de nouveaux joueurs, faire du football un véritable spectacle, voilà quels sont les objectifs de cet effort.
En résumé
L'entraîneur, une nécessité vitale pour le progrès du football. Leurs raisons peuvent être philosophiques, ou d'intérêt personnel : améliorer le rendement de son propre club, ou franchir une étape qui contribuera plus tard à imposer le professionnalisme, fait remarquer un expert européen. En d'autres termes, aux yeux de certains dirigeants, le football doit rester une affaire rentable. C'est ce qui explique malgré tous les propensions de nombreux clubs à miser sur des joueurs-vedettes immédiatement utilisables, plutôt que de prendre le temps de former toute une équipe. Les observateurs, experts, consultants sont convaincus que la FAF se penche déjà sur cette situation prise en otage par ceux qui cherchent à déstabiliser ce football.


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