Khenchela - Pollution

Cadre de vie à Khenchela - Genèse d’une ville délaissée



Cadre de vie à Khenchela -  Genèse d’une ville délaissée




Une considération particulière a été accordée à la salubrité publique et à l’environnement, qui requièrent l’implication de tous, responsables et citoyens.

Toutes les contraintes liées au développement de la commune de Khenchela ont été passées au peigne fin par le conseil exécutif, réuni jeudi dernier au siège de l’APC sous la présidence du wali, Djelloul Boukarabila, et en la présence de tout l’exécutif, des députés et des représentants de la population civile.

Lors de cette rencontre de concertation sur le développement local, l’on apprend que des projets pour un budget de 1.600 milliards de centimes sont en voie de réalisation dans le cadre du programme sectoriel.

L’on apprend également que la ville a bénéficié d’une enveloppe financière de 72 milliards de centimes dans le cadre du programme de développement de la commune, dont 20 milliards seulement ont été consommés.

A ce propos, le wali n’a pas épargné les responsables présents sur les insuffisances enregistrées dans la consommation des crédits. Il a accordé une considération particulière au dossier relatif à l’environnement, qui a été longuement débattu.

Le chef de l’exécutif a affirmé que «cette ville est complètement délaissée», en imputant la responsabilité à tous ; il a notamment évoqué «l’incivisme et la nonchalance des uns et des autres».

Il a surtout relevé l’état d’extrême saleté qui désormais caractérise cette ville, et ce en dépit de l’effectif dont dispose la commune concernant le nettoiement ; 23 camions sont mis à disposition, avec 134 agents de nettoiement, dont 40 affectés au balayage au quotidien.

Selon le wali, environ 80 tonnes de déchets ménagers sont acheminés vers les décharges, alors que le double de cette quantité demeure entassé dans la ville.

En effet, à l’intérieur de la commune des Genêts, le spectacle est repoussant. De nombreux dépotoirs se forment au niveau des différents quartiers de la ville, avec à côté, des bennes encrassées et souvent éventrées renversées sur les trottoirs.

«C’est une honte pour les habitants et une calamité pour les visiteurs et autres gens de passage !»

Le premier responsable de la wilaya fera remarquer que toute cette insalubrité génère forcément la pollution de l’environnent qui va hypothéquer sans doute l’avenir écologique de la région, sans compter les retombées sur la santé publique.

Au chapitre de la lutte contre les constructions illicites, le chef de l’exécutif a donné des instructions fermes aux responsables locaux pour leur démolition systématique.

Il ne manquera pas au passage d’interdire au directeur de la Sonelgaz l’installation de compteurs de gaz et d’électricité dans ces habitations sauvagement érigées.

S’adressant aux différents cadres présents, le wali les exhortera à prendre et à assumer leurs responsabilités.

«Vous avez six mois pour réhabiliter cette ville ; prenez des mesure en permanence pour créer des espaces verts et toutes les commodités nécessaires. Il faut assurer l’eau potable, renforcer les moyens de collecte des ordures, le contrôle des décharges publiques, l’éclairage public, tout en demeurant à l’écoute des doléances des citoyens», a-t-il instruit.

Il a également sommé les responsables concernés de distribuer tous les logements achevés au cours du premier semestre de l’année en cours.

A titre informatif, il faut savoir que jusqu’en 1968, Khenchela avait un aéroport militaire, quatre cinémas, un théâtre et une ligne de chemin de fer.

Quarante ans plus tard, qu’en reste-t-il?

L’insalubrité et les odeurs nauséabondes!


Kaltoum Rabia





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