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Square Mohamed Saïdani à El Milia: Des travaux qui font réagir les citoyens



Square Mohamed Saïdani à El Milia:  Des travaux qui font réagir les citoyens




Les amoureux de ce site estiment que les aménagements ont touché à des arbres centenaires et à des piliers érigés sur son mur de soutènement.

Le mythique square de la ville d’El Milia, baptisé au nom du non moins emblématique martyr de la région, Mohamed Saïdani, qui avait exécuté l’administrateur de la ville, Fermain Faure, dans son bureau, le 26 janvier 1957, a toujours ses amis.

Tombé dans l’oubli depuis de longues années, ce jardin fleuri, jadis bien tenu et fréquenté par les nostalgiques de ce havre de paix, est, de nos jours, devenu une tare de plus dans cette ville.

L’annonce de quelques aménagements à opérer au sein de cet espace qui a perdu sa splendeur d’antan, a très vite déclenché la réaction de certains citoyens.

Par leur intervention, ces derniers ont voulu stopper ce qu’ils considèrent comme une atteinte à un symbole de la ville, dont ils demandent, d’ailleurs, et à juste titre, la sauvegarde.

«On a touché à des arbres centenaires et à des piliers érigés sur son mur de soutènement», protestent-ils.

L’histoire de ce square est étroitement liée à la mémoire de cette ville, retracée en partie par des pièces historiques abandonnées dans son espace.

Un canon, livré à la rouille, datant du début du 19ème siècle, est à ce jour le témoin de cette époque. L’on déplore que cette pièce, un butin de guère du Bey Osmane, ne soit pas mise à l’abri.

«On aurait au moins pu le nettoyer et le laisser sur son socle juste à sa place, car il symbolise ce square et marque la mémoire de cette ville», regrettent des habitués des lieux.

Au tout début du siècle passé, le centre ville s’est vu gratifier de cet espace d’une beauté captivante. Des photos datant prises en 1910 montrent que l’endroit était déjà aménagé en jardin.

Considéré comme un des poumons de cette ville, il est, d’année en année, tombé dans l’oubli. Sa fermeture pour des raisons de sécurité lors de la décennie du terrorisme a fini par lui porter le coup de grâce.

La prolifération d’une végétation touffue et le manque d’entretien des lieux ont fait perdre à ce jardin son éclat. Les poissons de son bassin, son jet d’eau, ainsi que ses roses et ses fleurs ne sont d’ailleurs plus qu’un vague et lointain souvenir.

«Ses amis qui défendent son passé peuvent il le ressusciter?», s’interrogent certains à la faveur de cette protestation.

Zouikri A.





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