Jijel - Revue de Presse

Ni Bellara ni ArcelorMittal, encore moins des cimenteries'



Bien qu’il soit encore attaché à son projet de complexe portuaire et industriel intégré de Cap Djinet malgré les vicissitudes de la bureaucratie, d’autres projets sont venus compléter le pack des entreprises, dont la concrétisation dépend d’un visa gouvernemental. Un projet de pétrochimie, dont la valeur ajoutée consiste surtout en la création d’environ 3000 PME-PMI en amont et en aval de cette réalisation, risque la décomposition dans les tiroirs de l’Exécutif, alors que le projet de Cap Djinet est en souffrance aussi, depuis cinq ans, dans les tiroirs du Conseil national d’investissement (CNI) faute d’autorisation. Le groupe Cevital vient de soumettre également à l’appréciation des autorités compétentes le projet de deux satellites destinés à développer internet en Algérie. Ce projet a atterri au niveau du CNI après avoir franchi, à la bonne franquette, l’obstacle de l’ANDI. Mais le Conseil national de l’investissement, qui ne s’est pas réuni depuis novembre 2011, semble reléguer au rang des petites priorités toute action d’investissement dans le pays. Le calendrier politique, annonçant des législatives en mai prochain, a remis au frigo l’œuvre économique dont le verdict engageant l’avenir de plusieurs projets et entreprises est renvoyé aux calendes grecques.
Issad Rebrab et Réda Hamiani, respectivement patron de Cevital et président du Forum des chefs d’entreprises (FCE), ont dénoncé, hier, à la même occasion, un procédé illégal du gouvernement qui consiste à imposer aux investisseurs privés de s’associer avec les entreprises publiques dans toute œuvre d’investissement. Désormais, la loi qui recadre l’investissement étranger, dont le système 51/49% est applicable même au secteur privé national. Le projet des trois cimenteries soumis par le groupe Cevital à l’appréciation du gouvernement est assujetti à cette décision qui, à coup sûr, n’a aucune assise juridique et est contraire au code de l’investissement. Si un tel procédé fait apparaître en toile de fond une agression patente contre la législation en vigueur, d’autres projets de Cevital, à l’instar du complexe sidérurgique de Bellara (Jijel), dont une partie est attribuée aux Qataris de Qatar Mining tandis qu’une autre partie semble être réservée aux Français de Renault, consacrent l’opacité dans la validation des projets d’investissement et le choix des investisseurs. Un veto sans recours avait été opposé à l’offre de Issad Rebrab sur le projet sidérurgique de Bellara. Quelques mois plus tard, les Qataris s’emparent de l’affaire. Le même veto lui avait été signifié sur le rachat d’ArcelorMittal Annaba, au moment où l’entreprise s’apprêtait à annoncer un dépôt de bilan.
Décidément, investir en Algérie semble synonyme d’une besogne très complexe. Par ailleurs, Cevital entend faire de 2012 une année à l’international, puisque le groupe s’affaire déjà à monter des plateformes logistiques pour la vente et la distribution de ses produits dans certains pays africains.
«S’il s’avère que des opportunités d’investissement existent dans ces pays, nous allons investir. Je viens de rentrer d’un long périple et nous avons décelé des possibilités d’installer des plateformes à Djibouti, au Kenya, en Tanzanie, au Rwanda, au Burundi et en Ouganda. Nous avons déjà expédié une cargaison de sucre à destination de l’Irak et nous comptons aussi avoir des plateformes en Libye», nous a révélé, hier, le patron du groupe, Issad Rebrab. Il a annoncé, à la même occasion, des études et des négociations pour le rachat de trois sucreries au Kenya ainsi qu’un projet de production de canne à sucre et de lait en Tanzanie. Pour mobiliser les fonds nécessaires au financement de ces projets, le PDG de Cevital a indiqué que son groupe entend «vendre des biens en France mais aussi faire appel à des prêts bancaires à l’international». C’est ainsi que Cevital entend aborder l’avenir de son accroissement dans le sens
vertical.


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