A défaut de sa fermeture, comme espéré par la population locale, la sablière de Oued Z’hor est au cœur de réserves qui ont été émises sur son exploitation. Depuis quelques jours, «l’activité sur son site est momentanément suspendue». Ces réserves seraient liées au cahier des charges, délivré par l’Agence nationale des activités minières (ANAM).
L’arrêt de l’extraction du sable de ce site a suscité la curiosité des riverains, qui ont les yeux rivés sur cette sablière depuis le début des enquêtes au niveau de certains départements ministériels. Il faut dire que cette dune, connue pour la qualité de son sable, a longtemps été au centre d’une controverse, nourrie par ses dessous lucratifs.
Pour la population, c’est une injustice d’assister, impuissants, à l’extraction du sable de cette région sans la moindre retombée sur le développement local. Depuis 2003, date du début de son exploitation sous l’ère Chakib Khelil, alors puissant ministre de l’Energie et des Mines, c’est l’atteinte à la valeur écologique, agricole et touristique de la région qui est dénoncée. Le sujet est sensible et suscite interrogation et polémique, mais l’arrêt de l’extraction du sable est vécu comme un soulagement par la population, qui a toujours vu d’un mauvais œil cette activité.
Pourtant, pour de sources initiées, «son exploitation obéit à une réglementation strictement respectée dans l’attribution des titres miniers». Les mêmes sources évoquent des impératifs de développement pour «justifier» la poursuite de l’extraction du sable de ce site.
«Ce sont quatre wilayas, si ce n’est pas plus, qui sont alimentées par son sable», soutiennent-elles.
«Des impératifs pour les autres et pas pour notre région, qui voit sa richesse partir ailleurs au détriment de son développement, surtout qu’aucun de ceux qui en tirent profit n’a dépensé le moindre sou, ne serait-ce que dans l’aménagement d’une piste ou d’une source d’eau pour les habitants», s’offusque-t-on.
Dans le but de tirer profit localement de ses retombées financières, la création d’une société de wilaya chargée de l’exploitation de cette sablière a même été envisagée par le passé, avant que cette idée ne tombe à l’eau. Il reste que des voix ont souvent dénoncé le silence de certains secteurs directement concernés par la protection du site, tels les services des forêts, de l’agriculture et de l’environnement.
«Ils sont tous restés de marbre devant un tel fait», tient-on à dénoncer.
Amor Z.
Posté Le : 13/07/2019
Posté par : akarENVIRONNEMENT
Ecrit par : Amor Z.
Source : elwatan.com du jeudi 11 juillet 2019