L’accès difficile à la région et son éloignement n’ont pas facilité l’intervention des sapeurs pompiers pour, au moins, stopper l’avancée du brasier.
De patrimoine forestier luxuriant des régions nord-est d’El Milia a été complètement réduit en cendres. L’horreur n’a d’égal que l’ampleur des dégâts commis dans un vaste territoire ravagé par les flammes.
Depuis plusieurs semaines, la célèbre forêt de Mechat et Béni Ferguene avec sa végétation abondante n’a pas cessé de brûler. Par la grâce des pyromanes, elle est partie en fumée, laissant en sa bonne place un spectacle de désolation sans commune mesure avec la verdure qui y régnait avant.
L’odeur de la cendre est le témoin d’une catastrophe naturelle qui a brutalement ôté toute vie à cette région qui était ouverte aux randonneurs et aux amateurs de la nature.
«C’est un crime contre la nature, ce qu’on voit est triste, et témoigne d’un abandon total de cette forêt», s’élève-t-on lors d’une visite sur les lieux.
Le relief accidenté et l’éloignement de la région n’a pas facilité l’intervention des sapeurs pompiers pour, au moins, stopper l’avancée du brasier.
Personne d’ailleurs n’a rien pu faire face à l’embrasement général qui a tout ravagé dans son sillage en dévastant des milliers d’hectares de chênes-lièges et de diverses autres espèces.
Aucun chiffre n’est, cependant, disponible pour donner un bilan exact des dégâts enregistrés.
Des apiculteurs et des oléiculteurs ont subi d’énormes pertes suite à la destruction de centaines de rushs d’abeilles et d’oliviers qui ont été calcinés.
Triste sort pour cette région au moment où elle tentait de renaître de ses cendres à la faveur des premières lueurs d’espoir de son repeuplement, après l’exode massif qu’elle avait connu au milieu des années 1990.
Zouikri A.
Posté Le : 01/09/2012
Posté par : akarENVIRONNEMENT
Photographié par : Photo et texte: Zouikri A.
Source : El Watan.com du jeudi 30 août 2012