Jijel - BATIMENT ET TRAVAUX PUBLICS

El Milia (Jijel) - Désastre urbain à la cité Tabriht





Les habitants de la grande cité-dortoir de Tabriht, à trois kilomètres à la périphérie ouest de la ville d’El Milia, sont, depuis l’arrivée des premiers groupes de locataires, livrés à des conditions de vie infernales.

Dépourvus de la moindre commodité qui leur offre une vie décente, ils ne cessent de crier à tue-tête pour espérer une improbable intervention d’un quelconque organisme responsable. Désastre urbain par excellence, ce groupement d’habitations d’un millier de logements, dont une bonne partie de ses blocs s’est fissurée, donnant lieu à des évacuations en série de ses résidents, est l’exemple même de ces cités qui ont poussé dans l’anarchie la plus totale.

«D’abord, nous n’avons pas de gaz, pas d’éclairage public, pas d’eau, ni un réseau d’assainissement qui permet l’évacuation des eaux usées, ce qui pollue les lieux, en plus nous sommes livrés à des conditions permanentes d’insécurité», s’offusque-t-on.

Plusieurs blocs, et après avoir été évacués suite aux fissures apparues sur leurs façades, sont devenus, selon les mêmes interlocuteurs, des lieux de rencontres de délinquants.

«On s’est plaint partout, mais personne ne semble se préoccuper par notre situation», enchaîne-t-on.

L’état des lieux, que nous avons constaté de visu, est loin d’être rassurant pour les habitants, dont certains craignent d’être victimes de maladies.

L’AEP est l’autre principale préoccupation des résidents, qui ne s’abreuvent qu’à partir des citernes. Ces conditions désastreuses ont poussé beaucoup de citoyens à envisager de quitter les lieux.

«Je dois partir d’ici, ce n’est plus possible pour moi de voir ma famille vivre dans toute cette misère sous mes propres yeux, la solution est que je dois chercher un appartement à louer ailleurs», confesse à voix coléreuse un locataire.

Cette solution n’est, cependant, pas à la portée du commun des habitants, dont beaucoup sont de condition modeste.

Zouikri A.


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