Le phénomène, qui revient à chaque visite d’inspection du premier responsable de l’exécutif, semble se banaliser au point de devenir «indéracinable».
En tournée dans la ville de Jijel pour l’inauguration de certains projets dans le cadre des festivités du 62e anniversaire du déclenchement de la guerre de Libération nationale, le wali, Larbi Merzoug, est revenu à la charge pour épingler les responsables locaux face à leur laxisme dans la gestion du dossier des constructions illicites.
A l’entrée de la cité Lemkaseb, du côté sud de la ville de Jijel, son attention, il a d’abord été attirée par des bâtisses en cours de construction.
«Les gens construisent et les bandits les défendent», a-t-il lâché d’un ton sarcastique devant quelques membres de la délégation qui l’accompagne.
Selon le chef de l’exécutif, ce chantier a déjà fait l’objet d’une remarque pour qu’il soit stoppé sans que des mesures soient prises dans ce sens.
«La brigade de lutte contre les constructions illicites ne fait rien», a-t-il interpellé le chef de daïra.
Son coup de gueule ne s’est pas arrêté là, puisque sur un ton plus incisif, il s’est adressé au président d’APC par intérim en lui lançant: «Démissionnez si vous êtes incapable!»
Il faut dire que la colère du premier responsable de la wilaya a non seulement été accentuée par ces chantiers illicites, mais aussi par l’état d’un environnement rendu insalubre par des dépôts d’ordures qui se sont accumulés sur les lieux.
«On ne peut pas faire tout le temps du volontariat pour nettoyer tout ça», a-t-il encore lancé, non sans faire endosser cette situation aux responsables de la ville.
Dans cette escale imprévue, les constructions illicites et l’insalubrité ont attiré l’attention du wali dans une cité où le respect de l’hygiène et des normes de l’urbanisme sont loin d’être la règle. Son intervention pour épingler les responsables concernés survient dans un contexte où le phénomène des constructions illicites, et en dépit des mesures prises, n’a guère été éradiqué, ni à Jijel, ni ailleurs dans les autres communes de la wilaya.
La dégradation de l’hygiène est un autre chapitre dans lequel la responsabilité du citoyen est aussi engagée, tout comme celle des responsables locaux, qui, manifestement, ont échoué à rendre plus propres les cités qu’ils gèrent.
Amor Z.
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Posté Le : 07/11/2016
Posté par : akarENVIRONNEMENT
Ecrit par : Photo: hihel.info : texte: Amor Z.
Source : elwatan.com du jeudi 3 novembre 2016