Les infractions aux règles de l’urbanisme et de la construction sont devenues un phénomène tout à fait toléré dans la ville d’El Milia. L’on se permet même de construire autour de l’hôpital, dans les cimetières ou sur les réseaux de gaz, d’AEP ou d’assainissement. Qu’ils soient du domaine public ou privé, les terrains squattés font l’objet d’un détournement à grande échelle.
Aux quatre coins de la ville, les chantiers de construction sans la moindre autorisation poussent comme des champignons, défiant l’autorité locale, débordée, pourrait-on dire, par l’ampleur du phénomène.
Les multiples tentatives d’intervention pour stopper cette avancée se sont soldées par un cuisant échec.
A l’APC où le traitement des dossiers relatifs à ces constructions est devenu une banalité courante, qui n’a aucune conséquence sur leurs auteurs, on admet cet échec.
Et pour cause, depuis l’année 2008, on recense des centaines de dossiers soigneusement ficelés, qui faute de faire l’objet d’un traitement sont conservés dans les bureaux de l’instance communale.
Autant dire que des arrêtés de démolition ont été signés, et n’attendent qu’une hypothétique exécution qui risque de ne jamais avoir lieu.
Devant un tel fait, de nombreux citoyens se sont ainsi retrouvés aux prises avec des constructeurs illicites, venues implanter leurs piliers sur le trottoir ou sur leur domaine privé pour ériger leurs constructions en toute impunité.
L’intervention de la police de l’urbanisme, qui n’a cessé d’adresser des rapports au P/APC, ne semble pas dissuader outre mesure ces agresseurs.
Si la justice demeure le dernier recours pour arrêter ces dépassements, l’APC préfère temporiser pour prendre en charge les doléances des citoyens. Certains responsables affirment même qu’il n’est plus question de démolir ces constructions.
Et pourtant, à maintes reprises, le wali a fait part de sa disponibilité à mobiliser la force publique en cas de besoin pour démolir toute construction illicite.
Faut-il rappeler à ce titre qu’en 2012, et en pleine campagne électorale des locales, une retentissante affaire mettant en cause des responsables locaux impliqués dans une affaire de constructions illicites sur un terrain forestier avait fait scandale dans cette ville. Depuis, cette affaire semble avoir été classée.
Après les vastes terrains agricoles et du domaine public qu’on a impunément squatté, c’est au tour des petites assiettes de faire l’objet de ce détournement sous le regard impuissant ou complice des autorités locales.
Adam S.
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Posté Le : 29/01/2015
Posté par : akarENVIRONNEMENT
Ecrit par : Photo (caricature): El Watan; texte: Adam S.
Source : elwatan.com du mardi 27 janvier 2015