Le changement climatique et les risques naturels qui en découlent dont la sécheresse mais aussi les inondations, particulièrement en milieu urbain, figurent parmi les préoccupations de premier plan des pouvoirs publics. Pour l'heure, ce sont les inondations qui font bouger les autorités. A défaut d'opérations de prévention efficace et sérieuse, les autorités sont contraintes de faire intervenir la Protection civile systématiquement.Le 4 septembre dernier, dans le cadre des mesures proactives pour faire face aux effets des intempéries, le Gouvernement avait passé en revue les mesures prises et celles à mettre en œuvre, notamment en ce qui concerne la conduite de campagnes de prévention des inondations et la nécessité d'assurer une intervention immédiate pour faire face aux effets des intempéries. Une semaine après, le 11 septembre, en exécution des directives du président de la République, c'est sous le sceau de l'urgence que le Gouvernement a examiné les mesures prises concernant le para-chèvement de l'opération de recensement des pertes et des dégâts occasionnés par les inondations survenues dans plusieurs wilayas du pays, avec «la prise en charge immédiate des familles impactées, l'indemnisation des pertes, la restauration et la réhabilitation du réseau routier et des services publics endommagés, ainsi que l'exécution des travaux de réparation en toute urgence, en prévision de la rentrée scolaire et universitaire, tout en garantissant la disponibilité des matériaux et des produits de base au niveau des wilayas touchées».
En outre, le Gouvernement a relevé l'évacuation et l'hébergement de l'ensemble des familles impactées, de manière temporaire, à l'écart de tout danger, ainsi que la prise en charge immédiate de leurs besoins.
Ce vendredi, plusieurs routes étaient coupées à la circulation dans les wilayas d'Illizi, de Tamanrasset et de Djanet, en raison de la montée des eaux et de l'accumulation de boues suite aux intempéries enregistrées dans certaines régions de l'extrême-sud du pays durant les dernières 48h, ont indiqué les services de la Gendarmerie nationale. Les services de la Gendarmerie nationale ont appelé les usagers de la route à faire preuve de prudence et de vigilance et ne pas s'aventurer sur les routes fermées en raison de la montée des eaux. Ce n'est pas nouveau. En plein mois d'août, la wilaya de Djanet a connu des inondations provoquées par les fortes précipitations qui se sont abattues dans la région.
Il a fallu 24 opérations de secours qui été menées par les éléments de la Protection civile, placés en alerte suite à la publication du bulletin météorologique spécial (BMS, émis par l'Office national de météorologie), pour dégager des véhicules encerclés par les crues de l'Oued et couvrir quatre «points noirs» coupés à la circulation et procédé à l'évacuation des eaux pluviales infiltrées au niveau de trois habitations dans les quartiers de Béni-Ousken et la cité des 50 logements, ainsi qu'au niveau des artères de la ville.
Un dispositif de sécurité a été mis en place au niveau de l'aéroport Cheikh Amoud Benmokhtar, où des agglutinements d'eaux se sont formées sur la piste principale, le parc matériel et le parking-autos. Le risque est toujours présent.
Des pluies, parfois sous forme d'averses orageuses, accompagnées localement de chutes de grêle, étaient attendues, à partir de ce vendredi après-midi jusqu'à hier samedi à 2h00, sur des wilayas du sud du pays, In-Guezzam, Tamanrasset, Djanet, Illizi et le Sud de Bordj Badji Mokhtar, a indiqué un BMS.
En principe, les collectivités locales engagent une série de mesures préventives pour faire face aux dangers des inondations et intempéries, notamment enlèvement de boues et déchets, nettoyage des canalisations des eaux usées, et sensibilisation des citoyens en association avec les acteurs de la société civile. Les fortes précipitations rappellent à chaque fois la grande vulnérabilité des villes algériennes face à ce risque, surtout celles qui sont traversées par un oued.
Dans le monde, les inondations sont les premières responsables à la fois des pertes économiques et du nombre de morts, estiment les scientifiques spécialisés dans l'étude des risques.
En Algérie, une plus grande attention est accordée au BMS qui est émis avant l'arrivée des fortes pluies, pour éviter les pertes humaines en cas d'inondations et réduire les pertes économiques. Décideurs et simples citoyens doivent acquérir un nouveau comportement pour réduire, voire exclure les pertes humaines et les dégâts matériels en cas d'inondations.
Lakhdar A.
Posté Le : 15/09/2024
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Rédaction LNR
Source : www.lnr-dz.com