Tout autant que le chef-lieu de wilaya, Djanet
n'a pas de problèmes d'eau mais son acheminement nécessite la construction de
nouveaux forages.
Avant Illizi, Sellal
est arrivé tôt le lundi matin à Djanet où il a
examiné des programmes de réalisation de projets d'une station d'épuration et
de renforcement de l'AEP. Le projet retenu, à cet
effet, profitera à 15.690 habitants et vise la sécurisation de l'alimentation
en eau potable des quartiers d'Ifri et la zone
d'extension pour un montant de 600.000.000 DA. Il consiste en la réalisation
d'abris de forages et équipement de trois forages, d'un réseau de collecte, d'une
station de pompage d'une capacité de 70 l/s avec réservoir de 1.000 m³, d'une conduite
d'adduction et enfin d'un réservoir d'une capacité de 1.000 m³ raccordement
compris. «Il ne faut jamais voir petit, il faut faire des projections pour 2050
et plus», lance le ministre au responsable du projet tout en recommandant de
construire des réservoirs pour 5.000
m³.
Le ministre écoutera lors du deuxième point inscrit à sa visite à Djanet, la présentation d'un projet de réalisation d'une
station d'épuration des eaux usées par lagunage. Le ministre instruit ses
cadres pour prévoir dans leur projet la réalisation de 2 ou 3 logements
d'exploitation «quitte à revoir l'enveloppe financière à la hausse», dit-il. Il
leur demande surtout de faire en sorte de ne laisser aucun égout à l'air libre
parce que, juge-t-il, «Djanet est un site touristique,
il faut qu'il reste propre». Les responsables du projet lui font savoir qu' «on
a besoin d'équipements pour draguer les lagunes». Le démarrage des travaux est
prévu au cours du 1er trimestre de l'année.
In Amenas est la dernière escale du ministre des Ressources en eau après
une nuit passée à Illizi. C'est le mardi matin que Sellal est arrivé dans cette région connue pour ses
ressources pétrolifères et gazières.
Comptant quelques milliers d'habitants, In Amenas se situe à près de 220 km au nord d'Illizi et se trouve sur la frontière algéro-libyenne.
Sellal aura à vérifier juste les installations de
l'eau potable et sa qualité. Hier matin, le ministre s'est dirigé directement
vers la petite station de déminéralisation qui est fonctionnelle au niveau de
la ville depuis avril 2004. «M. le ministre, nous n'avons pas d'eau ici, celui
qui a de l'argent, il l'achète», lui dit un citoyen. «Et pourquoi nous sommes
là aujourd'hui ? Pour régler ces problèmes !», lui répond-il. Le DG de l'ANRH le rassure en estimant que les ressources sont
importantes «puisque nous sommes dans l'Albien». Il y a juste un problème de
salinité à régler. Pour le faire, il est prévu soit de réaliser une station de
déminéralisation, soit de ramener l'eau de «bonne qualité» d'une des trois
régions situées à 60 km
et à 70 km
de la ville. Il s'agit de Laârache, Tibourtine et de la Grande falaise (PK60). «On prévoit de construire
trois champs captants pour voir la qualité de l'eau
et les quantités disponibles dans les trois régions», nous explique Taïbi. «Nous devons choisir une des deux solutions d'ici à
un mois et devons régler ce problème dans un an ou un an et demi», dit Sellal et lance à Taïbi : «Vous
avez 15 jours pour avoir toutes les données nécessaires pour déterminer notre
choix». Mais il est clair que le ministre penche grandement pour la solution du
transfert qui peut régler le problème sur le court et le long terme «jusqu'à 2050,
2060 en calculant d'ici là avec 30.000 habitants».
Et bien qu'il estime que la station coûtera plus cher en énergie et en
maintenance, il demande à ses cadres de garder l'opération de la réalisation de
la station de déminéralisation inscrite (elle l'a été le 12 décembre dernier).
«L'étude continuera d'avancer et le projet sera inscrit en février
prochain quel que soient les conditions», dit-il. «Les gens mentent, ils ont de
l'eau, ils la réclament parce qu'ils ont pris l'habitude de réclamer, ils
combinent avec», lâche un travailleur dans tous ses états. «On n'est pas à Sonatrach, on est dans un service public, il faut de la
rigueur !», lui répond Terra et interroge : «Celui qui travaille dans une APC
du sud a-t-il aussi droit à des semaines de récupération ?»
Posté Le : 11/01/2012
Posté par : sofiane
Ecrit par : GO
Source : www.lequotidien-oran.com