Guelma - A la une

Mohamed Cherif Abbes : « nous ne pouvons pas qualifier ces massacres autrement que de crimes contre l'humanité »



A la veille de la commémoration des massacres du 8 mai 1945 à Sétif, Guelma et Kherrata, commis par l'armée coloniale française, le débat est relancé sur le projet de loi de criminalisation du colonialisme. « Les organisations de la société civile toutes tendances confondues, sont attachées à la loi criminalisant le colonialisme. Cette criminalisation est une revendication autour de laquelle se rallient toutes les forces vives du pays. Elle ne pourrait être qualifiée de caduque ou nouvelle car n'étant pas propre à une génération donnée », a déclaré le ministre des Moujahidines, Mohamed Cherif Abbes.« Lorsque les conditions favorables seront réunies pour traiter du dossier de la mémoire entre l'Algérie et la France, toutes les questions y afférentes seront débattues », a soutenu M. Cherif Abbes, suggérant l'existence de pesanteurs politiques dans le traitement des dossiers liés au passé colonial de la France en Algérie. Pour mémoire, le président de l'APN, Abdelaziz Ziari, a déclaré, il y a quelques mois, que ce projet de loi ne devait pas être présenté au parlement pour des considérations « diplomatiques et juridiques ».
Par ailleurs, le ministre des Moudjahidine a qualifié une nouvelle fois les massacres du 8 mai 1945 de crimes contre l'humanité. « Nous ne pouvons, en tant que victimes, qualifier ces massacres autrement que de crimes contre l'humanité au sens juridique du terme car ils ont été commis contre un peuple sans défense qui, sorti manifester pacifiquement, a été sauvagement réprimé. Le crime est, de ce fait, établi, avec preuves et arguments à l'appui et ne peut être imprescriptible. Il pourrait être assimilé aux crimes les plus odieux dans l'histoire de l'humanité », a t il déclaré à l'APS. M. Cherif Abbes, ministre a estimé que cette commémoration était l'occasion de passer en revue les sacrifices et les épreuves endurés par le peuple algérien pour le recouvrement de sa souveraineté et de son indépendance.


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