Le projet rejeté pour des raisons environnementales

Le wali de Guelma l'a annoncé hier à  l'APW: «Prise à  haut niveau, la décision de mettre fin à  ce mégaprojet d'un milliard d'euros est motivée par son impact négatif sur l'environnement.» En effet, initié par FERPHOS groupe, en 2009, l'implantation de ce complexe d'engrais phosphatés avait buté, dès le départ, sur des fins de non-recevoir. D'abord, des associations avaient exprimé leur refus de voir un monstre pollueur prendre racine dans cette région verdoyante, ensuite la direction des forêts avait notifié au ministère de l'Agriculture son opposition de céder 454 ha de son domaine forestier pour service de terrain d'assiette au dit complexe. La guerre des verts, même si elle avait débouché sur la venue sur site, le 17 décembre 2010, de l'ex-ministre de l'Industrie et des Mines, Chakib Khelil, n'a pas empêché, quelques jours plus tard, une décision gouvernementale confirmant l'implantation du site dans la wilaya de Guelma. Heureusement, nous dit-on, que la bataille qui a connu  des prolongations dans les coulisses des ministères, a fini par déboucher sur l'annulation de cette décision. «Une catastrophe environnementale a été évitée», déclarent aujourd'hui des environnementalistes au fait du dossier. En clair, selon la fiche technique du projet, s'il avait vu le jour, le complexe aurait été doté de 3 modules d'acide sulfurique de 4 500 t/j chacun, et de 3 autres  d'acide phosphorique de 1 500t/j chacun; soit 1,5 mégatonne d'acide phosphorique à  rejeter par an dans la nature.