Guelma - Espaces verts, plantations d'alignement

Incivilités à Guelma: Les décharges sauvages prolifèrent



Incivilités à Guelma: Les décharges sauvages prolifèrent


Plusieurs aménagements et espaces verts ayant coûté des milliards n’ont pas connu le moindre entretien depuis des années et se trouvent livrés à un triste sort.

Le moindre coin de la ville de Guelma a servi et sert encore de décharge sauvage aux riverains. Au-delà du constat amer, il y a une démission collective des autorités locales et des habitants quant à l’amélioration du cadre urbain dans son volet salubrité publique. Ainsi, rien qu’à regarder de plus près l’état des aménagements destinés à l’embellissement de la ville, tels les jets d’eau, les squares et les jardins publics qui, faut-il le souligner, ont coûté aux contribuables des sommes astronomiques, le phénomène des immondices est là pour interpeller les consciences.

«Aussi loin que remonte ma mémoire, ce jet d’eau de la place des Martyrs n’a fonctionné que pendant quelques jours pour s’arrêter définitivement. Aujourd’hui, c’est une décharge où prolifèrent des insectes nuisibles», a déclaré à El Watan un habitant, visiblement écœuré à la vue de ce jet d’eau du centre-ville.

Deux cents mètres plus loin, vers Bab Skikda, c’est un square doté d’un important espace vert arboré qui est réduit, depuis de longues années, à faire office de décharge. En somme, un autre cloaque à ciel ouvert que les autorités locales n’ont pas daigné un instant protéger et encore moins réhabiliter.

Bien évidemment, de nombreux lieux identiques tristement célèbres à Guelma sont malheureusement abandonnés à leur triste sort.

«Nous sommes sur le terrain, l’enlèvement des ordures ménagères et des déchets inertes se fait quotidiennement, mais j’avoue que nous sommes dépassés», ont révélé, hier, des responsables en charge de ce dossier.

Bien évidemment, si l’incivilité des habitants n’est plus discutable aujourd’hui, car il s’agit d’acteurs néfastes pour l’environnement, il n’en demeure pas moins que les services de nettoiement ont leur part de responsabilité.

«Sinon comment expliquer le manque de bacs à ordures ménagères et les rares passages des camions à bennes tasseuses dans des points noirs, pourtant connus?» s’interrogent les observateurs du secteur.

«Même le tri sélectif adopté dans les quartiers pilotes s’est avéré un fiasco à Guelma», nous disent des citoyens.

Quoi qu’il en soit, l’acquittement de la taxe d’enlèvement des ordures ménagères imposée et imposable jusque-là annuellement aux habitants, auprès de l’APC, n’a finalement pas porté ses fruits.

«Je m’acquitte chaque année de cette taxe avec celle de l’assainissement. Mais avec tous les problèmes que nous vivons quotidiennement, je me demande où va notre argent?» s’interroge un habitant.


Karim Dadci


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