Guelma: Les projets de logements en question

La pluie battante n'a pas empêché le wali de Guelma, la semaine dernière, d'effectuer une visite d'inspection dans la commune au chef-lieu de wilaya en compagnie de son staff exécutif pour s'enquérir de la situation d'avancement des travaux de l'habitat en cours de réalisation au niveau des POS Nord et POS Sud de la ville.

La visite a été focalisée sur le volet du logement socio locatif et socio participatif du programme quinquennal échu et qui accuse un retard considérable. Aux précédentes réunions animées par les structures techniques exécutives en charge de la mise en Å“uvre des actions de l'habitat, les promoteurs et entrepreneurs s'étaient engagés sur différentes dates butoirs pour réceptionner et livrer un lot important de logements avant le 31 décembre 2010. Aujourd'hui, le constat est à la stagnation qui s'installe pour une reprise des refrains de justification sur les retards pour rupture des approvisionnements en matériaux, les paiements de la CNL ou des souscripteurs, la lenteur de la formalisation des actes auprès de la conservation foncière ou encore le manque de la main-d'Å“uvre.

Le wali avait constaté qu'une cinquantaine de promoteurs sont mobilisés autour du programme LSP et invita ces potentielles capacités à achever leurs opérations pour se libérer à d'autres participations de constructions sur les nouveaux programmes inscrits à l'échéance 2010.

Il soutient que la wilaya a toujours accompagné les entreprises en matière d'approvisionnement en ciment alors que le phénomène de déficit de la main-d'Å“uvre doit être atténué à travers les recours au dispositif de l'emploi en place et susciter aussi des initiatives individuelles d'intéressement des ouvriers ou encore favoriser la formation sur le tas dans le chantier en ayant l'Å“il sur les centres de formation professionnelle qui ont relancé la formation dans les filières du bâtiment.

Cette visite au POS Sud de Guelma a été marquée aussi par un arrêt au niveau du chantier de 90 logements sociaux destinés la résorption de l'habitat précaire. L'OPGI, maître d'ouvrage, avait confié ces réalisations à une entreprise locale qui se prépare à livrer les logements avant le 1er mars 2011, pour rester dans son délai contractuel. L'entrepreneur, qui dispose d'un plan de charge consistant sur divers équipements publics, affirme «employer plus de 230 ouvriers ne connaissant ni les difficultés d'approvisionnements, ni déficit en main-d'Å“uvre, ni tracasseries administratives».

L'entrepreneur enchaîne : «Il n'y a pas de secret ni de magie, il faut simplement se concentrer sur l'organisation et la planification du travail en instaurant le respect mutuel des droits et des obligations».

Le wali avait écouté cette mise au point de l'entreprise qui révèle l'évidente initiative entrepreneuriale à vouloir aller de l'avant et c'est dans ce sens qu'il invita ces structures exécutives à s'imprégner de cette méthode positive et de la faire adopter sur les autres chantiers. Lorsque l'on est prévoyant et organisé, la volonté dans l'ouvrage peut mener à la satisfaction et la réussite, pour peu que l'on s'y mette et qu'on le veuille.