Après un flottement dû aux répercussions des violences urbaines qui ont
perturbé, au début de janvier, le réseau de distribution du lait en sachet,
notamment par l'immobilisation des moyens de transport, la situation s'améliore
progressivement et le produit revient sur le circuit régulier, à la grande
satisfaction des ménages qui étaient contraints de recourir à la substitution
par le paquet de lait en poudre malgré son coût onéreux à 250 DA. La région de
Guelma est alimentée à partir de l'unité Onalait – El Bouni (Annaba) ainsi que
par les deux laiteries implantées à El Fedjoudj, appartenant à deux industriels
privés qui se sont mobilisés pour atténuer la crise, en assurant la livraison
du lait et sa disponibilité sur le marché.
Ainsi ces opérateurs locaux, à l'instar des autres producteurs nationaux,
subissent les interférences et les fluctuations de l'approvisionnement en
matière première importée et ne se découragent pas pour autant. Ils mettent
déjà en place les rampes de lancement pour consolider leurs investissements sur
la transformation du lait cru. Des dossiers en phase de maturation avancée sont
mis en Å“uvre, projetant l'extension sur la collecte du lait cru local, mais
aussi la perspective d'autosuffisance en s'adossant à l'élevage de la vache laitière,
dans les conditions normalisées de la qualité.
Cette initiative individuelle reste louable eu égard au volume dans la
mobilisation financière conséquente, ce qui n'empêche pas les promoteurs de
souscrire au nouveau dispositif de soutien à la production nationale de la
filière du lait, institué par le ministère de l'Agriculture et du Développement
rural.
Ce nouveau dispositif, déjà mis en vigueur en 2011, tend à encadrer et
rationaliser le fonctionnement de la filière lait, à travers des contrats
d'adhésion spécifiques dont la première option consiste, pour les laiteries,
d'acquérir la poudre de lait subventionnée, à transformer, selon les normes
requises et au prix de 25 DA, dans le circuit de distribution.
La seconde alternative traite de l'engagement à collecter le lait cru, à
le pasteuriser et le revendre à des prix libres en y apposant toutefois,
l'information de distinction sur le sachet contenant. En contrepartie, le
versement de la prime d'intégration est assurée à 4 DA par litre et s'il y a
renoncement à la poudre de lait importée, en n'utilisant exclusivement que le
lait cru, la prime d'intégration est relevée à 6 DA par litre de lait intégré.
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Posté Le : 19/01/2011
Posté par : sofiane
Ecrit par : Menani Mohamed
Source : www.lequotidien-oran.com