Guelma - Revue de Presse

Guelma: Faire barrage à la désertification



Dans une commémoration commune, l'arbre et l'eau ont été honorés en ce début de printemps à Guelma, une région à vocation agropastorale de 113 000 ha de forêts et des eaux de surface accumulant des capacités de plus de 224 millions de mètres cubes en appui à des nappes phréatiques à haute densité, réalimentées par une pluviométrie féconde variant de 300 à 600 mm/an. Des parcours importants en milieu rural sont à reboiser et la bonne gouvernance de l'eau reste un défi à relever à travers la volonté d'inverser la tendance actuelle de consommation où la parité est en défaveur des eaux souterraines (30%,70%) et nos hydrauliciens doivent revoir leurs copies.

La Journée mondiale de l'Eau rehausse le rituel débat sur la gestion durable du précieux liquide et consacre la sacro-sainte reconnaissance du droit universel d'accès à l'eau potable et pure. Aussi, nous restons interpellés à reconsidérer notre attitude de gaspilleurs et saccageurs du fluide aquatique en y déversant os, rejets industriels asphyxiant nos cours d'eau, en pratiquant les cultures intensives, épuisant les nappes phréatiques par des plages d'irrigation désordonnées accompagnées des traitements phytosanitaires à outrance. Tels sont les facteurs prépondérants qui amplifient la cadence des agressions contre cette matière vitale sans occulter les négligences de la déperdition incivique urbaine pour constater d'ores et déjà qu'il y a péril en la demeure.

La consistance du patrimoine forestier de la wilaya de Guelma s'exprime sur 12 sites importants dont les principales essences sont le chêne-liège, le pin d'Alep, le pin maritime, le pin pignon, le cyprès et le chêne Zen. Les différents districts de la conservation des forêts s'activent dans des actions de développement, notamment la prévention contre l'érosion, les maladies, les incendies, les coupes illicites et les défrichements ou encore la protection du patrimoine cynégétique et floristique, le reboisement, le traitement des bassins versants et la mise en valeur des potentialités subéricoles.

Alertés, les écologistes indexent la menace qui pèse sur le tissu sylvestre et véhiculée par le phénomène de la déforestation qui ouvre la voie à l'avancée silencieuse des sables du désert à la faveur de certains vents dominants qui balayent nos communes du sud de la wilaya.

Le reboisement de nos espaces est foncièrement une action de survie, car si les forêts précèdent les peuples, les déserts les suivent.

Il est grand temps de se ressaisir dans une réaction salvatrice à même d'éveiller les consciences en un sursaut salutaire avec l'éthique écologique qui fera allégeance à la nature en sacralisant l'eau, l'arbre et… la vie.




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