Guelma - El Fedjoudj

El Fedjoudj (Guelma) - Tomate industrielle: Spécialistes et agriculteurs débattent de la filière



El Fedjoudj (Guelma) - Tomate industrielle: Spécialistes et agriculteurs débattent de la filière




C’est à l’initiative du groupe Amor Benamor, sous le haut patronage du Premier ministre, Abdelmalek Sellal, qu’une journée thématique dédiée à la filière tomate industrielle a réuni hier, dans la wilaya de Guelma, l’ensemble des acteurs de cette filière.

Une filière stratégique dont l’essor doit passer inéluctablement par «un rapprochement efficient entre producteurs et transformateurs», comme le soulignera Laïd Benamor, président du groupe Benamor, lors de son allocution de bienvenue, à une nombreuse assistance présente à la pépinière du groupe, sous un chapiteau dressé à l’occasion, dans la commune El Fedjoudj.

«Nous sommes venus discuter de la filière tomate industrielle et de la tomate en particulier. Après 30 années d’expérience et de travail, à ce jour, nous avons atteint 80% de nos besoins nationaux. Il faut briguer notre autosuffisance en passant, dans les prochaines années, de 80 à 100% et pourquoi pas exporter», se fixe comme objectif Laïd Benamor.

Et de conclure: «Nous sommes sur un continent où nous disposons de trois saisons pour cultiver la tomate.»

Il est vrai et vérifiable que la filière tomate industrielle en Algérie n’arrive toujours pas à décoller malgré les bonnes volontés.

Le cas du programme piloté, depuis l’année 2003, par le groupe Benamor avec l’adhésion des agriculteurs des régions ciblées à l’extrême est du pays (Skikda-Guelma-Annaba-El Tarf), révèle que les rendements sont en nette hausse. Sinon comment expliquer les longues files d’attente des camions aux portes des usines, notamment lors de la campagne précédente. Mais à entendre les experts, «il est impossible de gérer des milliers d’agriculteurs au cas par cas en quelques jours.Il faut trouver des solutions».

Un sentiment que beaucoup d’observateurs du secteur partagent.

«Il faudrait allonger le temps de campagne à 90 jours, voire 120 jours», a dit Messaoud Chebbah, ingénieur agronome du groupe Benamor, lors de sa communication introductive.

Et de conclure après un exposé très technique: «Pour ce faire, il faut introduire de nouvelles variétés de tomate. Il faut également généraliser la technique du goutte-à-goutte et optimiser la fertilisation.»

Ainsi, c’est à l’issue des travaux de cette journée qui a vu également des experts internationaux tels que Rémi Pecoult, ingénieur agronome venu de France, ex-responsable agricole de la Sonito (interprofession de la tomate française) dans une communication intitulée «Les clés d’une bonne organisation de la récolte», ou Yanik Mezzadri, ingénieur fondateur de Tomatoland, avec pour communication «L’usine au centre de l’optimisation de la campagne», se sont exprimés sur le sujet et ont donné des indicateurs qui viennent appuyer l’existence de potentialités avérées mais sous- exploitées en Algérie à tous les niveaux de la production et de la transformation de la tomate industrielle.

Karim Dadci



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