Guelma - ENVIRONNEMENT

Centre d’enfouissement technique (CET) de Guelma: Une structure sous exploitée



Centre d’enfouissement technique (CET) de Guelma:  Une structure sous exploitée




Recevant les déchets ménagers de huit communes, le centre se contente principalement de l’enfouissement, reléguant les activités de tri et de recyclage au second plan.

Le tri et le recyclage des déchets ménagers sont, contre toute attente, une activité secondaire de l’unique centre d’enfouissement technique (CET) de Bouguergueur dans la wilaya de Guelma.

Situé à Héliopolis, au nord de Guelma, cet important centre, de type 2, mis en exploitation en janvier 2012, reçoit les déchets ménagers des communes de Guelma, Belkheir, Guelaat Bousbaa, Boumahra Ahmed, Bendjerah, El Fedjoudj, Héliopolis et récemment celle de Djeballah Khemissi.

Le suivi du tonnage est passé de 38.476 tonnes en 2012 à 44.257 tonnes en 2013, soit 120 tonnes / jour déversés.

L’enfouissement étant la principale mission du CET, à raison de 750 dinars la tonne facturée aux APC, aux entreprises publiques et aux particuliers.

«Notre principale mission est l’enfouissement des déchets ménagers. Nous disposons pour le moment d’un casier de 90.000 m3. A fortiori, avec l’arrivée de déchets hétéroclites, nous devons procéder à un tri des plastiques pour optimiser le compactage. Ce casier pourra encore servir durant les deux années à venir», nous déclare le directeur du CET et de conclure: «comme vous voyez, ce qui arrive ici est le bas de gamme des plastiques. En amont de cette filière, un tri est opéré à la source chez les habitants par des personnes bien organisées activant souvent dans l’informel».

En clair, ce qui intéresse les gestionnaires de ce CET est le polyéthylène haute densité (PEHD), un plastique récupéré et vendu 40 DA le kg. Mais cette matière n’arrive que rarement, nous dit-on à Bouguergueur. Le polytéréphtalate d’éthylène (PET) et les bouteilles d’eau en plastique, y arrivent en masse. Ils se vendent difficilement à 12 DA le kg, même broyées en paillettes.Quant aux cartons et papiers, dont se débarrassent les administrations conventionnées, ils sont cédés à 5 DA le kg au même titre que les produits ferreux.

En plus d’une vieille broyeuse en fonction, le CET a acquis deux machines, l’une pour le broyage des plastiques et la seconde pour conditionner le carton, mais elles sont encore sous emballage.

En effet, 5 % des déchets, nous dit-on, qui arrivent au CET sont des plastiques. Une quantité non négligeable de deux tonnes par jour sont transformées en paillettes.

Notons enfin que le site de Bouguergueur, ancienne décharge sauvage décontaminée à la chaux vive, n’est plus qu’un vieux souvenir, sur laquelle a été érigée en partie ce CET.

Le lixiviat, suc nauséabond, issu des détritus organiques, a formé avec les ans un lac stagnant en aval du CET.

Karim Dadci



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