Ghardaia - Enseignement Supérieur (universitaire)

Infrastructure universitaire à Ghardaïa, Répondre aux attentes des étudiants



En effet, cette nouvelle structure est d’un grand secours dans la mesure où elle a permis à beaucoup d’étudiants, notamment ceux en lettres arabes, sociologie, psychologie, histoire, droit et sciences commerciales, soit un total de 1187 étudiants, toutes filières confondues, d’affluer vers Ghardaïa.

L’inscription de ces étudiants au niveau de ce centre universitaire très prisé pour le sérieux des gestionnaires et la qualité de l’enseignement fait que, chaque année, on se retrouve avec un sureffectif, la population estudiantine étant de la taille d’une commune rurale. Les amphithéâtres et les salles de cours semblent insuffisants pour accueillir cette population estudiantine du sud du pays. Pour rappel, le centre comprend quatre amphithéâtres, dont trois de 250 places et un de 300. Il dispose, par ailleurs, de vingt salles de cours. Le Dr Mohamed Rajraj, directeur du centre universitaire, dira qu’il fait le nécessaire pour répondre à l’attente des étudiants attendus cette année pour lesquels la cérémonie solennelle de rentrée a eu lieu le 17 octobre, à l’occasion de la Journée nationale de l’immigration, en présence du P/APW, Mohamed Fekhar et du secrétaire général de la wilaya de Ghardaïa, Brahim Saddouk. Ce dernier avait prononcé, en présence des étudiants, de l’encadrement pédagogique et administratif, une courte allocution au cours de laquelle il avait rappelé les efforts consentis par l’Etat pour offrir une place à tous les étudiants ainsi que les bonnes initiatives prises par le waIi, Yahia Fahim, qui n’a épargné aucun effort pour que ce centre universitaire soit opérationnel à 100% cette année. Le directeur du centre, prenant le relais, a tenu à dire en substance que la rentrée s’est déroulée dans de bonnes conditions du moment qu’elle a été minutieusement préparée par le staff dirigeant tout le long de l’été et l’accueil des anciens et nouveaux étudiants l’a été aussi, puisque toutes les mesures ont été prises et les chefs d’instituts sont instruits dans ce sens. Parlant des nouveaux inscrits, notre interlocuteur a souligné qu’ils ont inscrit tous les étudiants orientés par le ministère de l’Enseignement supérieur, soit près de 600 pour cette année. Très peu de recours ont été introduits, vu le travail de titan effectué lors des sélections. Les mécontents ont reçu des réponses dans les délais, dont 90% ont été rejetés. Les recours déposés concernent, pour la plupart, des changements de filières mais aussi de spécialités. Démarrant avec 230 étudiants, pour deux filières (histoire et sociologie) durant l’année universitaire 2003/2004, le centre universitaire de Ghardaïa accueillera donc pour cette année, 1187 étudiants, dont 64% représentent la gent féminine. Ils seront répartis à travers les divers instituts : une proposition d’ouverture de nouvelles filières dans diverses spécialités (civilisation islamique, commerce international, langues étrangères… a été introduite et ne sollicite que l’aval du ministère de l’Enseignement supérieur pour sa concrétisation. Si le problème des infrastructures d’accueil se trouve résolu pour certains, il n’en demeure pas moins que celui de l’encadrement se pose avec acuité dans la mesure où il y a un manque flagrant dans l’enseignement de certaines filières, particulièrement après la décision de rattachement au centre universitaire, (administratif et pédagogique uniquement) de l’annexe de l’Institut national du commerce de Metlili et de son staff d’enseignants vacataires, qui doit être désormais et contre toute attente, géré financièrement à partir du budget du centre universitaire de Ghardaïa. Cependant, il y a plus d’étudiants que d’enseignants nécessaires à leur encadrement, nous a-t-on précisé. Pour cette année scolaire, certaines filières comportent jusqu’à 6 groupes en première année. Quant à l’encadrement pédagogique, en tenant compte du staff 2005/2006, il se rétrécit comme une peau de chagrin : 79 professeurs pour l’ensemble des filières en sus des vacataires de l’INC. Pour faire face à cette situation, et à titre exceptionnel, le ministère de tutelle a permis à certains instituts de recruter des enseignants qualifiés. C’est ainsi que 30 professeurs seront recrutés dès cette année, (1 professeur de l’enseignement supérieur, 22 maîtres assistants et 7 maîtres conférenciers) avec l’attribution de postes budgétaires permanents. Il en est de même pour le concours de recrutement de professeurs qui s’effectuera en début de la semaine prochaine. « Cela va probablement débloquer plusieurs situations », précise le directeur du centre. Côté infrastructure, l’ouverture d’une bibliothèque ainsi que les deux restaurants de 1000 places chacun enregistrent un léger retard dans leur réalisation et leur équipement. La bibliothèque, qui occupe provisoirement deux salles de cours, est dotée de 2500 ouvrages dans de nombreuses spécialités. Les deux points noirs de cette nouvelle structure universitaire demeurent son accès qui donne directement sur une double voie, située à 16 km de Ghardaïa, sur la RN 1 en allant vers Ouargla et EI Ménia. Pour rejoindre le centre-ville, les étudiants sont contraints, avec tous les risques qu’ils encourent, d’enjamber les barrières de séparation pour passer de l’autre côté des voies. Selon le secrétaire général de la wilaya, une passerelle reliant les deux rives de la nationale sera installée. Quant aux responsables du centre universitaire, afin de prévenir tout risque d’accident, ils suggèrent la création d’une voie de dégagement intérieure à double sens, reliant l’entrée ouest du centre au premier carrefour du Centre professionnel des adultes. L’autre accroc ce sont les moyens dérisoires en matière de transport : l’an dernier, les étudiants ont observé, à plusieurs reprises, des arrêts de cours afin de signifier leur mécontentement devant l’absence d’hébergement. Pour cette année, ce genre de situation est partiellement résolu du moment que tous les pavillons d’hébergement (2000 places au total) sont opérationnels. Cependant, le problème de transport des externes ainsi que des professeurs demeure intact. A ce propos, le responsable chargé de cette délicate mission lance un appel aux autorités locales afin de trouver une solution à cette préoccupante lacune. En conclusion, le Dr Rajraj nous déclare : « Notre souhait est de faire une bonne rentrée universitaire afin de réaliser les objectifs de l’Etat qui veut que l’université algérienne soit une université stratégique à l’instar des autres grandes universités, d’une part et répondre à l’attente des jeunes étudiants qui représentent l’élite de demain, d’autre part. »

 




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