Mille quatre cent trente cas d'envenimations scorpioniques ont été signalés à travers les treize communes de la wilaya de Ghardaïa de janvier à fin juillet de l’année en cours, a-t-on appris auprès de la direction locale de santé.
Trois enfants en bas âge de la localité d’El-Menea ont succombé à l’inoculation du venin de scorpion, a-t-on fait savoir.
Le plus grand nombre de piqûres de scorpions a été enregistré dans la commune de Guerrara avec 366 cas, suivie des communes de Ghardaïa (253), Métlili (151), Berriane (147), Daya Ben Dahoua (138), Bounoura (115) et El-Menea (79), selon les statistiques de la Direction de la santé.
Ce nombre “assez élevé” d’envenimations dues aux piqûres de scorpion, enregistré dans la wilaya de Ghardaïa, est dû au contexte bioclimatique et de la scorpiofaune riche et diversifiée de cette région aride, a soutenu un chercheur universitaire.
La région de Ghardaïa compte trois espèces de scorpions, “venimeuses et dangereuses, de couleur noire, jaune et ocre, qui se manifestent souvent en période estivale dans les sites rocheux, les maisons construites en pierre et dans les lieux désertiques”, a-t-il expliqué.
Un médecin de Ghardaïa a souligné, de son côté, que les enfants restent les plus vulnérables à ces piqûres de scorpion, devenues un véritable problème de santé publique dans les wilayas du Sud et nécessitant la mobilisation de l’ensemble des secteurs afin de réduire ce fléau dont le coût de prise en charge de ses victimes s’élève à plus de 10.000 dinars par personne hospitalisée.
“L’insalubrité publique, l’insuffisance de l’éclairage public et le manque d’éducation sanitaire, sont les principaux facteurs favorisant la prolifération de ces insectes venimeux dans les zones urbanisées et d’habitation”, a indiqué le médecin, appelant à la création d’un centre antipoison dans le Sud à même de “répondre à l'urgence et permettre les pratiques en toxicologie clinique et analytique”.
Les animaux venimeux étant la première cause d'intoxication dans les wilayas du Sud, a-t-il noté.
Concernant les opérations de collecte et de ramassage de ces insectes venimeux au profit de l’Institut Pasteur d’Algérie (IPA), elles ont connu “une démobilisation totale” expliquée par les responsables des bureaux d’hygiène des communes, par l’absence d’une enveloppe budgétaire pour ces collectes initiées à travers l’ensemble du territoire de la wilaya, dans le but de réduire la prolifération de ces scorpions et permettre à l’IPA de fabriquer des sérums anti-venin.
Quelque 434 scorpions seulement ont été ramassés depuis le début de l’année en cours par des jeunes bénévoles à Mansoura (384), Zelfana (26), et El-Atteuf et Daya Ben Dahoua (9), signalent-ils.
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Posté Le : 25/08/2013
Posté par : akarENVIRONNEMENT
Photographié par : Photo: liberte-algerie.com ; texte: Rédaction Nationale
Source : liberte-algerie.com du dimanche 23 août 2013