Ghardaia - Costumes traditionnels


Enfant de Beni Isguen


Béni-Isguen

Par M. A. Haddadou


** -Beni-Isguen, une des cinq villes du M’zab, et la seconde en importance, à 2,5 km de la capitale, Ghardaïa, au confluent de l’oued N’tissa et de l’oued M’zab. La ville est chronologiquement la quatrième à être fondée dans la vallée, soit en 729 de l’hégire, 1372 apr. J.-C.


Sa population, provenant d’anciens villages, comme Bukyau et Agnunnay, a été rejointe, par la suite, par des habitants de Ghardaïa, devenue trop étroite.

** Le noyau initial de la cité s’appelait Tafilalt. Situé dans la partie supérieure de la ville, il est habité aujourd’hui par une population pauvre, en majorité des Noirs.

Comme les autres villes du M’zab, et notamment Ghardaïa, Beni-Isguen a connu une grande expansion, se développant concentriquement : le rempart initial dont les portes sont conservées, a été déplacé, vers 1860, vers l’oued N’fissa et un nouveau rempart, demeuré de nos jours, a été construit.

L’accès à la ville se fait par des portes qui, jusqu’à une date récente, fermaient à la nuit tombée et étaient gardées : les retardataires devaient décliner leur nom pour y pénétrer. Les remparts sont munis de tours de gué dont la plus importante, la tour cheikh Ba-Elhadj, appelée encore tour Boulila, aurait, selon la légende, été construite, en une nuit.

** -La palmeraie de Béni-Isguen se développe tout au long de l’oued N’tissa doté de plusieurs ouvrages hydrauliques, en particulier un barrage qui permet de retenir les crues de l’oued. L’eau, ainsi recueillie, permet l’arrosage et alimente les puits. De nombreuses maisons ont été construites dans la palmeraie qui dispose, par ailleurs, d’un système de défense avec des tours de guet. Autrefois, les gardes communiquaient entre eux par un code de signaux pour signaler les crues de l’oued ou l’approche d’ennemis.

Si Ghardaïa est considérée comme la capitale politique et économique du M’zab, Beni-Isguen est considérée comme sa capitale culturelle et spirituelle.

C’est en tout cas la ville la plus rigoriste et la plus conservatrice des traditions ibadites. Son nom est la forme arabisée du berbère At Izoen.
Il proviendrait du mot azoen (moitié) et signifierait «ceux de la moitié, les fils de la moitié» : cette étymologie serait en rapport avec le fait que la moitié de la population qui est venue, au XIVe siècle, peupler Tafilalt, serait venue de Ghardaïa.
Ce nom rappelle celui de Bouzguene, en Kabylie (région d’Azgaga), que certains lisent bou-azgn (ceux de la moitié), en se référant à une division du village en deux parties.



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