LES MEMBRES DU COLLECTIF POUR LA SAUVEGARDE DU PARC NATIONAL D’EL KALA NOUS ÉCRIVENT: Belkhadem commet un gros mensonge à El Tarf

Le Soir d’Algérie a rapporté en page 4 de son édition du vendredi 4-samedi 5 avril 2014, une déclaration sur l’autoroute Est-Ouest de A. Belkhadem, représentant du candidat A. Bouteflika, faite la veille lors de son meeting à El Tarf.

Le projet de l’autoroute en arrêt dans la wilaya d’El Tarf depuis plus de 2 ans et vraisemblablement pour redorer l’image de cette réalisation inachevée, A. Belkhadem a déclaré, et nous avons pu le confirmer par nos contacts sur place: «Je vous signale que parmi les réalisations majeures durant la période du Président figure l’autoroute Est-Ouest.

Quand j’étais chef de gouvernement, j’ai reçu un groupe d’écologistes qui était contre le passage d’un tronçon de l’autoroute dans le parc d’El Kala. Je leur avais indiqué que l’un n’empêche pas l’autre. On peut avoir et l’autoroute et la protection du parc. Une autoroute est indispensable pour la dynamisation de l’économie de la région».

Les écologistes, membres du Collectif pour la sauvegarde du Parc national d’El Kala (CNSPNEK), et leurs trois représentants reçus le 28 avril 2008 par A. Belkhadem, alors chef de gouvernement en présence de MM. Ghoul ministre des Travaux publics et Rahmani, ministre de l’Environnement, récusent totalement cette version.

Nous avons montré au chef de gouvernement et défendu les textes, les statuts des parcs nationaux et le principe de substitution de la loi sur la biodiversité, qui n’autorisent pas le passage de l’autoroute dans une aire protégée et exigent de trouver une autre alternative même si cette dernière se révèle plus coûteuse.

Il n’en a pas tenu compte au prétexte que les défenseurs du Parc que nous étions en faisaient une interprétation partiale et subjective.

Pour la petite histoire, le chef de gouvernement s’est montré tout aussi «subjectif» lorsque nous lui avons demandé d’imaginer le passage d’une autoroute dans les ruines de Timgad.

Il a rejeté en bloc nos propositions de contournement du Parc au motif que cela gonflerait la facture et que les délais seraient largement dépassés, il y a de cela 5 ans!

Nous défions M. Belkhadem d’avoir fait une quelconque proposition en dehors de celle de rallier le camp cet Observatoire de l’environnement «spécial autoroute» qui, par ailleurs, a curieusement disparu.

Pour terminer, les membres du collectif déplorent encore que M. Belkhadem a fait sienne la formule «faire faire un pas de côté à l’autoroute pour rehausser son prestige tout en préservant l’intégrité et la notoriété du Parc national d’El Kala».


Les représentants du collectif présents à l’entrevue du 28 avril 2008.
Rafik Baba-Ahmed, Abdelmoumen Boumaza Hamdane Meziane