EL TARF - L’argousier, un arbrisseau épineux, méconnu jusque-là en Afrique du Nord, réputé pour son efficacité dans la lutte contre la désertification et son concentré de vitamines et de principes actifs, est présent à El Tarf depuis sa découverte par un forestier de la région.
C’est Abbas Belghit, aujourd’hui retraité de la conservation des forêts, guide écologique connu dans cette région, qui a repéré pour la première fois, en 2010, cet arbuste très rustique de la famille des Eléagnacées dont les petites baies orange acidulées sont un concentré de vitamines.
Un arbrisseau, précise ce spécialiste passionné, originaire des zones tempérées d'Asie et d’Europe, aujourd’hui très présent en altitude, dans les zones subtropicales d'Asie.
Cinquante (50) arbustes d’argousier ont été dénombrés par M. Belghit à l’issue de trois ans de recherches, couronnées par la confirmation de ce résultat par des spécialistes étrangers, confie-t-il à l’APS.
Cumulant une expérience de 30 ans dans le domaine, ce forestier n’est pas à sa première découverte puisqu’il s’était déjà distingué en 1991 en prouvant la sédentarisation du Balbuzard, un rapace dont les ornithologues, de par le monde, étaient convaincus qu’il ne pouvait se trouver en Algérie qu’en hiver.
Une distinction particulière lui fut attribuée alors par le spécialiste en ornithologie Jean-Claude Tubot du parc régional de Corse (France).
Grand amoureux de la nature à laquelle il voue sa vie et un savoir-faire acquis au fil des années, "Abbas l’écolo" comme l’on se plaît à l’appeler du côté d’El Tarf, se donne corps et âme à la découverte, à la classification et à la connaissance de la flore et la faune de cette région réputée pour la diversité de sa richesse naturelle dont les vertus sont encore, à bien des égards, méconnues.
Découvert par hasard lors de ses interminables sorties en solitaire, l’argousier d’El Tarf est également en mesure de fixer l’azote. Ne nécessitant ni engrais ni pesticide, il colonise les milieux ouverts et pauvres, et est préconisé pour la lutte contre l’érosion des sols et la désertification.
En plus du potentiel économique qu’il représente, l’argousier, conseillé en particulier dans le traitement des brûlures dues à des coups de soleil, est aussi une belle plante ornementale conservant ses jolies baies orange durant tout l’hiver.
Pour ce formateur de promotions entières de forestiers (une douzaine depuis 1992), "l’intérêt aussi bien écologique, médicinal qu’ornemental de cet arbuste devrait susciter une réflexion autour de la meilleure manière d’exploiter l’argousier en Algérie", d’autant, souligne-t-il, que quelques plants d’argousiers ont été identifiés dans la wilaya de Bejaia.
Dans sa quête de mettre en valeur la richesse floristique et faunistique de la région d’El Tarf, "Abbas L’écolo", qui prend part, quand l’opportunité se présente, à des rencontres d’experts à l’étranger pour "partager (ses) connaissances et faire connaitre les potentialités naturelles indéniables de (sa) wilaya", sillonne à longueur de l’année 17 wilayas de l’est du pays avec pour seule
motivation de parvenir un jour à achever l’ouvrage qu’il consacre à l’énorme potentiel faunistique et floristique de la région orientale de l’Algérie.
Dernière modification le mardi, 25 mars 2014 17:30
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Posté Le : 26/03/2014
Posté par : akarENVIRONNEMENT
Photographié par : Photo et texte: APS du mardi 25 mars 2014
Source : aps.dz