El-Tarèf

Algérie (Raml-Essouk/El-Tarf) - La pollution étouffe les habitants de cette localité



Algérie (Raml-Essouk/El-Tarf) -  La pollution étouffe les habitants de cette localité


Les odeurs pestilentielles d’un poulailler industriel soulèvent l’indignation de la population.

«Nous ne savons plus où donner de la tête pour abréger un calvaire qui est en train de prendre des proportions alarmantes et désastreuses. Et pour cause, notre commune est submergée par les odeurs pestilentielles. L’air est irrespirable. C’est l’enfer. Nous sommes encerclés au sud de la commune par une unité de l’Oravie (groupe avicole de l’Est), à savoir un poulailler industriel et à l’Est par un CET (centre d’enfouissement technique) qui reçoit chaque jour des tonnes d’ordures de la daïra d’El-Kala qui englobe plusieurs communes», indiquent des citoyens de la commune de Raml-Essouk.

Interrogé, le maire de la commune en question Souab Meftah a indiqué avoir adressé plusieurs correspondances à la Direction de wilaya de l’environnement afin de trouver une solution durable aux problèmes environnementaux que subit quotidiennement la commune. Des sorties sur terrain ont été effectuées par les cadres de la Direction de wilaya de l’environnement avec les élus et les cadres de la commune.

«Nous avons convenu d’un commun accord avec la directrice de l’Oravie de procéder chaque jour au ramassage des déchets générés par l’unité avicole. Malheureusement, tous les engagements pris n’ont pas été concrétisés. Personnellement et en tant que premier édile, je propose, simplement, la délocalisation de cette unité qui est intégrée au tissu urbain du chef-lieu de la commune. C’est l’unique et ultime solution. La population souffre de plusieurs maladies respiratoires et un grand nombre de personnes sont atteintes de cancers et les choses vont crescendo.»

Et d’ajouter: «Pire encore, à l’Est, nous subissons les odeurs du CET qui est mitoyen de la commune. Ce CET qui est en bordure de la RN110, sur un linéaire de 600 mètres, est une véritable bombe environnementale à retardement. On se gargarise à longueur de journée à dire que notre commune est la façade du pays du fait qu’elle est située à une dizaine de kilomètres du poste frontalier commercial d’El-Ayoune, alors que les yeux et le nez des visiteurs étrangers sont agressés par les images hideuses du CET et les odeurs pestilentielles qui s’en dégagent. Ce sont 6.000 âmes qui subissent des tortures. En tant que maire, je suis révolté et à la fois démuni contre ce qui se passe. Et je lance un véritable cri de détresse à l’adresse des hautes autorités du pays. La population est en danger.»

Le P/APC a également relevé que «le CET est en train de polluer les cours d’eau et les terres agricoles de la région parce qu’il rejette dans la nature en deux endroits des lixiviats qui sont les liquides produits sous l'action conjuguée de l'eau de pluie et de la fermentation des déchets enfouis. Ils contiennent une pollution de type azotée (ammoniac, NH4), de type carbonée (déchets organiques, DCO), et des métaux lourds. Ce n’est plus un CET mais plutôt une décharge sauvage. C’est désolant et criminel. Notre cheptel ovin et bovin est touché».

Reste maintenant aux autorités locales de prendre les décisions qui s’imposent.


Daoud Allam


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