Aïn-el-Assel (El-Tarf ) - Génocide contre des oiseaux du lac Oubeïra

Selon des activistes écologistes de la commune d’Aïn-el-Assel, «le lac Oubeïra, sis dans la commune en question, protégé, par ailleurs, par la convention de Ramsar, est en train de subir un véritable génocide à ciel ouvert à l’encontre de la faune en général et des oiseaux migrateurs en particulier», dénoncent les défenseurs de la nature.

Il existe au niveau de ce plan d’eau plus de 75 embarcations dont certaines ont été introduites dans ce lac, récemment, alors qu’elles se trouvaient, auparavant, au niveau du lac Tonga qui est touché de plein fouet par la sécheresse et son corollaire, la réduction de son volume d’eau et la rareté des poissons.

«C’est la pêche de l’anguille qui est pratiquée à outrance, défiant toutes les lois qui protègent l’espèce et l’environnement. Les apprentis pêcheurs, à la recherche du gain facile, utilisent des filets transparents qui prennent dans leurs rets anguilles et oiseaux de toutes sortes. Les anguilles de la région d’El-Tarf sont très prisées parce qu’elles ont des effets aphrodisiaques quand elles sont grillées, selon certains chefs cuisiniers».

Et d’ajouter avec des mines défaites: «Nous avons contacté la Direction de wilaya de l’environnement, en vain. C’est le silence radio, devant cette hécatombe qui touche une multitude d’oiseaux bagués où l’on pouvait lire l’identité de leurs pays, dont la Hongrie et l’Italie. Même topo pour la Direction de la pêche qui est toujours aux abonnés absents.»

Quoi qu’il en soit, ce laisser-aller et cette inertie des deux directions, à savoir l’environnement et la pêche, sont un crime contre la nature.



Daoud Allam