Thématique au Salon Sud’Agral - L’exploitation de l’énergie solaire en débat à El Oued

La 10e édition du Salon Sud’Agral, qui sera cloturée aujourd’hui, a permis aux nombreux présents de s’imprégner des réalités et des besoins multiples du Grand Sud.

La 10e édition du Sud’Agral, le Salon de l’agriculture saharienne et steppique, sera clôturée aujourd’hui à El Oued après trois jours d’exposition et de débats dédiés à l’exploitation de l’énergie solaire dans le développement des activités agricoles.

Fondé en 2001 à Ouargla et déplacé en 2003 à Ghardaïa, ce salon professionnel s’est déroulé de 2010 à 2012 à Biskra, capitale nationale de Deglet Nour et leader régional en plasticulture et culture maraîchère avant d’élire domicile à El Oued, pionnière en agriculture moderne et novatrice, notamment dans le domaine de la pomme de terre saharienne.

Du 15 au 17 décembre, le complexe sportif de la commune de Tiksebt d’El Oued a donc abrité quelque 80 exposants nationaux et internationaux répartis sur 40 stands et qui ont déplacé des équipements et du matériel agricole de pointe.

La rencontre s’est focalisée autour de l’utilisation de l’énergie solaire afin d’améliorer les rendements et diminuer les surcoûts dus à la facture électrique qui pénalisent beaucoup d’agriculteurs des régions sahariennes, dont les cultures sont essentiellement irriguées et consomment énormément d’eau et d’électricité, les deux facteurs prépondérants dans cette région du pays.

Habitué à lancer un débat d’actualité dans le domaine agricole, l’organisateur de ce salon, Mustapha Chaouch, a toujours eu pour devise: le Sahara, terre d’avenir.

Une rencontre intéressante à plus d’un titre…

Pour cette édition organisée à l’université Hamma Lakhdar, il a été question de protection et de développement du patrimoine phoenicicole productif, d’exploitation rationnelle des ressources hydrique et énergétique, de mécanismes de préservation de la culture maraîchère et de l’élevage en régions sahariennes et steppiques, ainsi que l’exploitation de l’énergie solaire pour des activités agricoles durables.

Une rencontre qui est loin des préoccupations d’il y a une décennie quand on posait la question de l’avenir de l’agriculture saharienne ainsi que ses limites, abordant même la thématique novatrice à l’époque de l’élevage de la dinde et de l’autruche dans les zones sahariennes.

L’agriculture du désert a depuis pris de l’importance, assurant une part s’élevant au quart de la production agricole nationale et aspirant à passer à la vitesse supérieure avec le lancement de grands périmètres agricoles ou les grandes cultures sont privilégiées telles que la phoeniciculture, la céréaliculture et dernièrement, l’oléiculture.

Côté animation, le salon a donné libre cours à l’imagination locale dans un concours de gastronomie locale évoquant les saveurs du terroir, ainsi qu’un concours du meilleur grimpeur de palmiers, histoire de motiver les jeunes dans ce métier à part entière de l’agriculture saharienne.

Un jeu de question primé, le Quizz-Agral, l’initiation des agriculteurs à l’usage d’Internet dans leur métier à travers le cybagri, mais aussi la vulgarisation agricole dans les graines du savoir sont également programmés dans le cadre de ce salon.

* Photo: Un public, intéressé, a arpenté les allées du hall d’exposition mis en place à cet effet

Houria Alioua