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Nul n'est à l'abri des maladies nosocomiales CERTAINS RESSORTENT MALADES DE L'HÔPITAL


Nul n'est à l'abri des maladies nosocomiales                                    CERTAINS RESSORTENT MALADES DE L'HÔPITAL
«Il n'y a aucune solution hydro-alcoolique au niveau du CHU de Bab El Oued»
Il n'y a pas d'école spécialisée qui permettrait au corps paramédical de se spécialiser dans la prévention des infections.
Y a-t-il des mesures de prévention au sein des hôpitaux pour éviter les infections nosocomiales' «Notre pays ne dispose d'aucun programme qui concerne la lutte contre les infections nosocomiales.» L'avis est partagé par l'ensemble des praticiens de la santé venus prendre part, hier, à la célébration de la 8e Journée internationale d'hygiène hospitalière organisée à l'hôtel El Djazaïr (Ex-Saint-Georges) à Alger. D'abord, une définition est de mise.
«Une infection est dite nosocomiale ou hospitalière si elle est absente lors de l'admission du patient à l'hôpital et qu'elle se développe 48 heures au moins après», nous explique M. Elhamel Belaïd, de l'hôpital d'Azazga, dans la willaya de Tizi Ouzou.
Placée sous le thème: «Les infections associées aux soins et l'évidence sur l'importance de l'hygiène des mains», cette rencontre s'est voulue cette années porteuse d'un sérieux débat sur cette question très sensible.
Des communications ont caractérisé ce thème. «Evolution de l'observance de l'hygiène des mains dans les pays du Maghreb», «L'évaluation de la qualité de l'hygiène manuelle», «La place de l'hygiène des mains dans la maîtrise des transmissions croisées»,... etc. autant de communications, présentées par les spécialistes locaux et étrangers ont permis de cerner le monde des infections associées aux soins lequel touche des centaines de patients dans le monde entier.
«Nous devons relever ce défi dans notre propre système de santé, nous impliquer et engager les usagers de l'hôpital, patients, utilisateurs de services de santé et les professionnels soignants dans les stratégies de promotion», indique-t-on à Nosoclean, une société spécialisée dans la prise en charge des questions liées à «l'hygiène» et à la «désinfection».
Lors du débat qui a sanctionné cette conférence, il y a eu des révélations inquiétantes, pour ne pas dire choquantes. A titre d'exemple: «Il n'y a aucune solution hydro-alcoolique au niveau du CHU de Bab El Oued», a déploré un médecin. «Il n'y a aucune école spécialisée dans ce domaine qui permette au corps paramédical de se spécialiser dans les infections comme en Europe», s'est alarmé encore un autre médecin de l'hôpital de Blida. En effet, le manque de formalisation de cette formation dans le domaine médical et paramédical rend la tâche encore plus difficile. Toutefois, «cette formalisation ne pourra pas avoir lieu sans une volonté politique», reconnaît le Dr Soukhal.
L'hygiène hospitalière est à la base de la prévention des infections nosocomiales. Elle prend en compte l'ensemble des aspects cliniques, microbiologiques et épidémiologiques des infections mais également l'organisation des soins, la maintenance des équipements hospitaliers, la gestion de l'environnement, la protection du personnel. Elles constituent un indicateur de qualité des soins et de sécurité.
Pour rappel, Yahia Guidoum, l'ancien ministre de la Santé, a installé un Conseil national pour la prévention de l'hygiène hospitalière.
Mais aujourd'hui, il n'en reste même pas le nom. Et de conclure: «Il ne faut pas trop avoir peur de l'hôpital; il y a plus de chances d'en sortir guéri que malade». Pour le conseil: il faut se laver les mains autant de fois que nécessaire et jeter les déchets là où il faut.
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