El-Oued - A la une

Les autorités locales impuissantes


Promesses - Partout, les responsables locaux désignent «le citoyen comme responsable de ce danger» et promettent d'intervenir.
Contacté par nos soins, le P/APC de la commune de Raïs Hamidou, Boudjemaâ Zaïoua, nous dit être sensible et abattu lorsqu'il constate ce qui se passe au niveau de certains quartiers de sa commune. «Sincèrement, je ne savais pas qu'il y avait des gens capables de mettre en danger la vie d'une population avec une telle facilité. Dans les prochains jours, je vais diligenter des enquêtes pour déterminer le nombre d'entreprises en infraction avec la réglementation. Je mets, par le biais de votre organe, l'ensemble des unités de production en garde.»
A la question de connaître l'avenir des unités dont l'absence de certificat de conformité et de registre du commerce est prouvée, le premier magistrat de la commune est catégorique. «Lorsque l'absence de ces documents sera prouvée par nos contrôleurs, je serai dans l'obligation de faire application de la loi. Il y aussi la responsabilité des citoyens qui ne dénoncent pas ce genre d'unités clandestines, puisque même le personnel n'est pas déclaré à la sécurité sociale.
Voilà une autre infraction que les citoyens doivent dénoncer, et à l'organisme de sécurité sociale d'intervenir.» Pour conclure, le représentant de la population de Raïs-Hamidou dit que «les enquêtes, vont certainement déboucher sur des conclusions qui permettront de faire le ''ménage'' et délimiter les responsabilités de chacun, en particulier les gestionnaires de ces usines que nous allons mettre en demeure de se conformer à la réglementation, sinon, ils seront dans l'obligation de baisser rideau». Tranchante a été la réponse de l'administrateur chargé de la gestion de la commune, Mme Houria Sahel. Cette dernière qui reconnaît les carences au niveau de l'institution qu'elle gère, n'y va pas avec le dos de la cuillère quand elle parle d'un lourd héritage et met en exergue la responsabilité des citoyens qui, estime-t-elle, «encouragent par leur silence ce genre de dépassement». «Certes, à ce jour, nous n'avons pas pris le temps nécessaire pour mettre un frein aux activités qui présentent un danger pour les vies humaines et les biens publics et privés. La raison est toute simple, au niveau de notre commune, en l'absence d'une assemblée élue, nous gérons uniquement les affaires courantes du citoyen. Le citoyen, pour sa part, à une part de responsabilité, du fait qu'il ne se manifeste jamais pour dénoncer ce genre d'impair», dit-elle. Au niveau de la commune d'Alger-Centre, c'est presque le même langage que tient le vice-président chargé du social, Abdelhakim Bettache.
Ce dernier soutient que «les visites effectuées par nos services s'avèrent inefficaces parce que l'introduction de certains produits dangereux pour la santé et la sécurité des citoyens s'opère en général de nuit, lorsque la municipalité a fermé ses portes». Le citoyen qui ne dénonce pas de tels faits, est également cloué au pilori par le représentant de la commune. «Parfois, c'est le citoyen qui se met lui-même en danger en louant son propre appartement pour devenir une aire de stockage. Une autre aberration, certains commerçants administrativement en règle, représentent également un danger pour la vie des citoyens. La question essentielle qui se pose dans ce cas d'espèce, est de savoir par quel truchement a été établi le registre du commerce», conclut notre interlocuteur. Au niveau de la commune de Gué de Constantine, plus réservée, a été la P/APC, Mme Barkahoum Menani. «Ceux, parmi les citoyens dont les dossiers transitent par les services de l'APC sont en conformité avec la réglementation, c'est une assurance de ma part. En ce qui concerne les «clandestins», c'est une autre affaire. Que chacun assume ses responsabilités devant une telle infraction à la loi», dit-elle. En revanche, le P/APC de Bab El-Oued, Hacène Kettou, est resté injoignable au téléphone pendant plusieurs jours. Même notre déplacement au siège de la municipalité a été vain. «Il est en réunion au niveau de la Wilaya», nous diront, à deux reprises, les préposés à la sécurité.
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