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Le Parti des travailleurs interpelle le président de la République Retraites, article 87 bis, loi sur les partis, code électoral, allocation chômage


Le Parti des travailleurs interpelle le président de la République                                    Retraites, article 87 bis, loi sur les partis, code électoral, allocation chômage
Photo : M. Hacène
Par Faouzia Ababsa
«Le gouvernement est en train d'appliquer la même politique que celle qui a été à l'origine de la faillite de la Grèce, de la crise de l'endettement des Etats-Unis et de l'Union européenne.» Ces propos sont de la secrétaire générale du Parti des travailleurs qui a animé hier une conférence de presse à l'hôtel Kettani à Bab El Oued, qui n'a pas été avec le dos de la cuillère avec l'Exécutif qui a offert, selon elle, de très beaux cadeaux au patronat. Tandis que les retraités et les travailleurs ont été laissés-pour-compte. Réfutant les arguments du Premier ministre qui a fait allusion à la crise économique mondiale et ses possibles répercussions sur notre pays, Mme Hanoune a déclaré : «Le Premier ministre doit savoir que ce sont les exonération d'impôts, le rachat des dettes des privés par l'Etat qui sont à l'origine de la crise.» Et la conférencière d'ajouter, toujours en réfutant les arguments du gouvernement pour justifier la non augmentation des retraites et le refus de baisser l'Impôt sur le revenu global : «Ce ne sont ni les travailleurs ni les retraités qui sont responsables du déséquilibre de la Caisse national de retraire. Mais bel et bien le gouvernement qui a adopté en 1997 la loi sur la retraite anticipée, en instituant le Dispositif d'aide à l'emploi dont les postulants s'ils bénéficient de l'assurance sociale, sont exclus des cotisations de retraire et perdent ainsi plusieurs années.» Louisa Hanoune n'a pas tari de griefs. «On nous parle de risque de déséquilibre financier si l'IRG est revu à la baisse. Qu'en est-il alors du déséquilibre financier induit pas les mesures prises en faveur du patronat lors de la dernière tripartite qui est passée de sociale à une tripartite consacrée quasi exclusivement au patronat '», s'est-elle interrogée. «C'est inacceptable !», s'exclame l'oratrice non sans indiquer que «le gouvernement semble sous-estimer les dangers externes, les pressions et le chantage exercés sur notre pays et le projet du Grand Moyen-Orient.» Aussi, a-t-elle interpellé le président de la République pour qu'il use de ses prérogatives pour augmenter les retraites, instituer une allocation chômage pour les sans-emploi, abroger l'article 87 bis, instaurer une aide au loyer pour les gens en attente de bénéfice d'un logement. «La loi de finances pour 2012 est l'occasion idoine pour prendre ce genre de mesures. C'est une question de survie. La SG du PT a abordé, lors de la conférence de presse, les projets de loi relatifs au Code électoral et aux partis politiques. Elle a dénoncé la «position des députés du FLN au sein de la commission juridique de l'APN.» Ces derniers ont usé, selon elle, de man'uvres pour faire passer les articles en leur faveur. «Ces le cas de la disposition relative à la démission des ministres trois mois avant les élections. Ils l'ont réduite à 45 jours. Cela signifie qu'ils peuvent désigner un intérimaire et utiliser les moyens de l'Etat lors de la campagne électorale et faire pression sur les électeurs», a encore précisé la conférencière. L'abrogation de l'article sur l'interdiction du nomadisme politique a mis le Parti des travailleurs en colère. Mme Hanoune a indiqué que les députés du RND, du PT, du MSP et Ennahda étaient contre la suppression dudit article. «Ils ont demandé un vote au sein de la commission. Mais le président de cette commission leur a opposé une fin de non-recevoir. C'est un véritable coup de force.» Le texte relatif aux incompatibilités avec le mandat parlementaire a également été abordé par la SG du PT. Elle signalera que les avis sont partagés. Mais ce sont d'abord les députés du FLN qui ont dit que c'était anticonstitutionnel. «Faux, lance Mme Hanoune. C'est la preuve qu'il y a conflit d'intérêts.» L'intervenante s'appesantira sur le projet de loi relatif aux partis politiques qu'elle juge dangereux. En ce sens qu'il place, selon elle, les formations politiques sous tutelle de l'administration, en l'occurrence le ministère de l'Intérieur.
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