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Baya Rahouli, l'arbre qui cache la forêt L'athlétisme algérien a enregistré des résultats mitigés à Maputo



Baya Rahouli, l'arbre qui cache la forêt                                    L'athlétisme algérien a enregistré des résultats mitigés à Maputo
Maputo 2011 a vécu avec son lot de joies et de déceptions à l'image de tous les grands rendez-vous sportifs. L'heure est donc aux bilans pour ceux qui projettent d'engager les prochaines échéances dans les meilleures conditions de réussite. L'athlétisme algérien n'échappe pas à la règle, surtout qu'à l'horizon, les Jeux olympiques de Londres 2012 se présentent comme le dernier rassemblement estival de la saison.L'Algérie, représentée par 20 athlètes lors de la 10e édition des Jeux africains, dont sept dames, termine à la 4e place avec 9 médailles dont 5 en or, 2 en argent et 2 en bronze. Les médailles d'or ont été l uvre de Baya Rahouli (triple saut), Larbi Bouraâda (perche), Hadj Laazib (110 m haies), Toufik Mekhloufi (800 m) et Hamadi Abderrahmane (400 m haies). En vue de ce rendez-vous continental, une partie des athlètes a bénéficié d'un stage de préparation à Zéralda du 6 au 29 août, alors que d'autres comme Zahra Bouras, Baya Rahouli, Laarbi Bouraâda et autre Hadj Lazib Othmane ont préféré effectuer leur préparation à l'étranger, notamment en Espagne et en Allemagne, pour être prêts aussi aux Mondiaux-2011.Concernant les objectifs, le DTN a indiqué que la FAA tablait sur «4 à 5 médailles d'or». «Nous avons des chances dans le décathlon, le 800 m dames, le triple saut dames, le 110 m haies hommes et le saut en longueur dames pour décrocher l'or», a précisé le directeur technique national à la FAA, Ahmed Boubrit. La délégation algérienne d'athlétisme était forte de 38 personnes.Ainsi, pour la énième fois dans l'histoire des Jeux africains, l'Algérie confirme sa présence dans ce cercle restreint, grâce aux performances de ses champions africains. Depuis les sacres de Tokyo ou Paris, un frémissement était perceptible avec l'émergence d'autres groupes d'athlètes qui pointaient dans le bilan mondial. C'est ce groupe qui a fait les différentes campagnes africaines et mondiales avec des fortunes diverses. La plupart ont été éliminés au stade des séries. Seuls les chefs de file, Rahouli, Bouraada et Hadj Laazib ont bien justifié leur statut en disputant les finales dans leur épreuve et glané la médaille d'or.Pour Baya, sa médaille d'or relève même du miracle après une saison gâchée par une méchante blessure, et l'état de santé de son père qu'elle a perdu. Il n'empêche que la fille de Bab El Oued a réussi à se refaire une santé. En réussissant un bond de 14m 42 lors de la finale, l'Algérienne a prouvé qu'elle a retrouvé l'intégralité de ses moyens et que l'avenir s'annonce plein de promesses. Elle devra cependant travailler durement pour revenir à la hauteur de ses principales rivales en attendant d'autres, à Londres dans un an aux Jeux olympiques.L'autre satisfaction nous est venue de la sauteuse en longueur Romaïssia Belabied. Cette dernière s'est illustrée de fort belle manière dans le concours féminin du saut en longueur. Elle a réussi à se frayer un chemin sur le podium en décrochant la médaille de bronze, ratant de peu celle d'argent que lui a ravie une athlète camerounaise aux essais. Belabied a sauté 6,46 m dans ce concours remporté par une Nigériane avec 6,50 m.On attendait beaucoup de la championne d'Afrique du 800 m Zohra Bouras, Miout Mounir (5000 m), Nima Issam (triple saut), Rahmani Miloud (400 m haies), Souissi Mourad (décathlon), Temacini Seif El-Islam (triple saut), Touil Imad (1500 m) en débarquant à Maputo. Tous les spécialistes leur prédisaient une place sur le podium. Mais c'était sans compter avec la rude concurrence d'autres athlètes venus exhiber leurs biceps, et qui ont complètement bouleversé la hiérarchie. Certains ont déclaré forfait, d'autres sont sortis durant les tours qualificatifs, en réussissant de très modestes performances qui sont loin de leur immense talent. Par contre, les jeunes Belabied Tahani Romaïssa (saut en longueur), Dahmani Kenza (semi-marathon), Ferguene Amina (100 m haies), Moussa Houria (400 m haies) et Saâda Amina (lancer du marteau) ont découvert la haute compétition. Les chronos de certains, inexpérimentés, étaient insuffisants pour ouvrir les portes des podiums. Lorsqu'on voit comment les autres pays se sont organisés pour participer à ces joutes panafricaines, on a l'impression que nous autres, nous n'avons rien fait.Si l'on se réfère aux résultats acquis par l'Algérie sur ses terres en 2007, l'on dira que la médaille d'or de Baya Rahouli n'est que l'arbre qui cache la forêt. Le cas Baya est seulement venu sauver les meubles et des têtes. A notre humble avis, ce qui vient de se passer à Maputo devrait servir de leçon pour l'avenir. Et l'avenir immédiat, ce sont les Jeux olympiques de Londres. Nous espérons seulement que, rentré en Algérie, le bureau fédéral de la FAA prendra les mesures qui s'imposent concernant le choix des athlètes et des entraîneurs. Car à Maputo, nos concurrents sont parmi les meilleurs qui ont pris part aux championnats du monde de Daegu en Corée du Sud. Enfin, on a le sentiment que nos athlètes et nos responsables dans les fédérations et le ministère se croient capables de tout faire seuls. Nous serions soulagés si chacun s'occupait uniquement de sa tâche car à l'impossible nul n'est tenu.
C. C.
L'athlétisme kenyan n'a pas tenu son rang, bon retour au sommet de l'Algérie
L'athlétisme kenyan n'a pas été à la hauteur de sa réputation aux Jeux africains qui se sont déroulés à Maputo jusqu'au 18 septembre. Il a été devancé au classement général par le Nigeria et l'Ethiopie. Un accroc qui n'a pas beaucoup plu du côté d'Eldoret. Surtout après que les athlètes kenyans eurent fait jeu égal avec les Etats-Unis et la Russie aux Championnats du monde de Daegu. A la décharge du Kenya, ses meilleurs représentants sont restés en Europe pour disputer les ultimes meetings comptant pour la Diamond League. Une compétition où la plupart d'entre eux concouraient pour la victoire finale. Mais comme les absents ont toujours tort, le Nigeria en a profité pour prendre le leadership continental devant l'Ethiopie. Bon retour au sommet de l'Algérie qui termine quatrième avec 9 médailles. A noter tout de même la médiocrité de certaines disciplines : à l'image de la finale de la perche qui n'avait réuni que deux concurrents !
Tableau des médailles
1. Nigeria, 21 (10 or, 6 argent, 5 bronze). 2. Ethiopie, 20 (6, 7, 7). 3. Kenya, 17 (5, 5, 7). 4. Algérie, 9 (5, 2, 2). 5. Egypte, 6 (4, 0, 2). 6. Tunisie, 6 (3, 3, 0). 7. Afrique du Sud, 13 (2, 8, 3). 8. Cameroun, 6 (2, 1, 3). 9. Soudan, 2 (2, 0, 0) 9. Ouganda, 2 (2, 0, 0). 11. Côte d'Ivoire, 5 (1, 4, 0). 11. Ghana, 5 (1, 4, 0). 13. Sénégal, 5 (1, 3, 1). 14. Botswana, 5 (1, 1, 3). 15. Libéria, 2 (1, 0, 1) 16. Mozambique, 1 (0, 1, 0). 16. Maurice, 1 (0, 1, 0). 18. Namibie, 3 (0, 0, 3). 18. Seychelles, 3 (0, 0, 3). 20. Madagascar, 2 (0, 0, 2).


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