Tour Sidi Hamza

La Tour Sidi Hamza est un monument historique situé dans la commune de Brézina, à environ 90 km du chef-lieu de la wilaya. Ce bâtiment défensif, connu localement sous le nom de "Tour Sidi Hamza", occupe une position stratégique sur un plateau au centre de la ville.

La tour a été construite par le calife Sidi Hamza en 1857. Il fit venir des bâtisseurs européens et marocains pour ériger cette fortification, autrefois appelée "Ksar des Ouled Sidi Kadour", selon une étude menée par un chercheur français en 1886. Le bâtiment fut restauré en 1896. Sidi Hamza, à qui la tour doit son nom, a été empoisonné par l'occupant français le 21 août 1861 et enterré au cimetière de Sidi M'hamed à Alger. Lorsqu'il fut capturé par les autorités coloniales, il prononça ces mots célèbres :

"Ô Ksar, nous t’avons bâti, nous t'avons surveillé, puis nous t’avons quitté."

Sidi Hamza a laissé derrière lui les leaders de la révolte des Ouled Sidi Cheikh : Si Slimane, ses frères Ahmed et Mohamed, ainsi que Kadour, qui menèrent la bataille d'Aïn Boubaker en 1864. Durant cette bataille, l'officier français Boubrit fut tué, et le leader de la révolte, Slimane Ben Hamza, trouva également la mort.

La tour a la forme d'un navire du côté sud-est. L'entrée se fait par un portail en arc de fer à cheval situé au nord-ouest, où un escalier de 23 cm de haut mène à une pièce rectangulaire d'environ 3,64 mètres de long sur 3,45 mètres de large. Cette pièce comporte trois fenêtres, dont deux font face à l'entrée, mais elles ont été bouchées de manière grossière. À gauche de l'entrée principale, une autre porte avec un arc en fer à cheval, partiellement détruit, mène à une deuxième pièce rectangulaire mesurant environ 3,55 mètres de long sur 3,77 mètres de large. Cette pièce possède également deux fenêtres et une cheminée intégrée dans le mur.

Un passage conduit à une cour qui semble être la muraille du fort, prenant approximativement la forme d'un rectangle, qui se rétrécit en direction de l'est de la tour. À droite de ce passage, un escalier en colimaçon est accolé au mur de la deuxième pièce, menant au premier étage, où se trouvent deux autres pièces. La première pièce à l'étage possède deux portes, l'une située au nord-ouest et l'autre au sud-est, tout comme dans la deuxième pièce située au rez-de-chaussée.

Ce monument offre un aperçu fascinant de l'architecture défensive de l'époque, tout en étant lié à une histoire de résistance et de lutte contre l'occupation coloniale.