DJELFA - ALGERIE
Le lieutenant ZERNOUH MOHAMED (EL-HOURANI)
Chef du 3ème bataillon de choc de la wilaya 3 (KABYLIE).
-Qui est ZERNOUH MOHAMED ?
Né à ZAAFRANE-DJELFA, fils d’ABDELKADER BEN AHMED, ce bédouin des vastes steppes de l’atlas saharien a été dés son enfance confronté à la dure vie de la campagne. Après des études coraniques il s’engagea à l’âge de l’adolescence en ces années quarante (40) de disette et de vie difficile dans les rangs de l’armée française non par conviction mais par besoin de survie.
-Itinéraire : Son travail de collaboration au bénéfice de la révolution armée qu’il a toujours assumé avec abnégation au gré de ses mutations s’est poursuivi dans la continuité dés son affectation en 1957 au poste d’EL-HORANE HAMMAM-DHALAA (M’SILA) du 8éme R.S.A une unité blindée ; c’est ainsi que le sergent chef ZERNOUH MOHAMED informait et ravitaillait l’A.L.N en wilaya 3 par l’intermédiaire de ses contacts de l’A.L.N les défunts aspirant MESSAOUDI BOUBEKEUR et le sergent chef ADOUANE ABDELHAFIDH des renseignement et liaisons.
Par conséquent la prise d’assaut le 04/02/1958 à 18h45’du poste d’EL-HORANE dont il fut l’artisan rapporta à la wilaya 3 un butin de guerre inespéré de 61 mulets chargés d’armement-munitions tous calibres confondus,17(dix-sept) militaires français faits prisonniers dont le chef d’unité le lieutenant OLIVIER DUBOS et la mise hors d’état de service des 7 blindés en dotation et autres matériels roulants (témoignages de ses compagnons d’armes les officiers ALN Si Ouali Abdelaziz, Si Aslat Meziane et Si Messaoudi Boubekeur, livres de Djoudi Attoumi officier ALN, témoignages vidéos officiers ALN wilaya (3).
YVES SUDRY dans son ouvrage : « les prisonniers des djounouds relate : ‘’Ce jour là, le soldat BONNET est de garde avec un de ses camarades à la porte barbelée du poste. Il scrute depuis un peu plus d’une heure le dédale des pitons boisés, quand le maréchal des logis ZERNOUD(ZERNOUH), un militaire de carrière musulman, s’approche de lui : tu peux rentrer, je vais te remplacer. BONNET obéit sans discuter à son supérieur et regagne sa chambrée. Un quart d’heure plus tard un homme en kaki s’approche du poste. ZERNOUH rassure le soldat resté de garde : je le connais, c’est un ami. L’homme n’est plus qu’à quelques mètres. D’un geste brusque, le maréchal de logis(ZERNOUH) désarme la sentinelle et l’immobilise tandis-que son complice bondit en avant et lui tranche la gorge. La porte grande ouverte une centaine de djounouds investissent le poste… ‘’.
Pour cette opération d’éclat le sergent chef ZERNOUH sera élevé au grade d’aspirant galons qui lui ont été remis par le colonel AMIROUCHE en personne et affecté au bataillon de choc, une unité d’élite créé par l’illustre colonel en janvier 1958 ou il servira successivement sous les ordres du lieutenant CHAIB MOHAND OURABAH puis sous ceux du lieutenant HOCINI LAHLOU tombés tous les deux au champ d’honneur.
Au mois d’avril 1958, il a été chargé par le colonel AMIROUCHE d’une mission d’échange d’information et de coordination entre les wilayas 3 et 6 ; il se rendra en compagnie d’un groupe de moudjahidines à ZAAFRANIA au DJEBEL MESSAAD (BOUSSAADA) PC de la wilaya 6 ou il aura le grand honneur de rencontrer le commandant OMAR DRISS. Une deuxième fois le hasard a voulu qu’ils affrontent ensemble l’ennemi français quelque part dans le DJURDJURA.
Au milieu de l’année 1958, il a été promu au grade de lieutenant et fut désigné en qualité de chef du bataillon de choc par le colonel AMIROUCHE dont il deviendra un fidèle et proche collaborateur. Sous sa conduite, l’unité en question livrera contre l’ennemi plusieurs batailles et embuscades.
Au mois de septembre de l’année 1958, il a été décoré de la médaille du courage (médaille du mérite et de la valeur combative) pour hauts faits d’armes par le colonel AMIROUCHE. En janvier 1959 le lieutenant ZERNOUH MOHAMED surnommé EL HOURANI partira à la tête du bataillon de choc en mission spéciale dans les AURES ou il aura à accomplir plusieurs actions de combat dont la plus en vue est la bataille du djebel REFAA prés de MEROUANA.
Quelques jours après le retour du bataillon de choc des AURES au mois de mars de l’année 1960 pour fin de mission, le lieutenant ZERNOUH tombera au champ d’honneur dans une bataille prés d’EL KSEUR ( BEJAIA ) au mois d’avril de l’année 1960 après avoir soutenu avec acharnement un combat de plusieurs heures face à l’ennemi jusqu’à l’épuisement des munitions de son arme MAS 56 forçant le respect de l’ennemi qui ne manquera pas de lui présenter les honneurs pour son héroïsme.
CHAHTA ABDERRAHIM
Posté Le : 15/08/2010
Posté par : ELGAHRA
Ecrit par : CHAHTA Abderrahim
Source : témoignages officiers ALN+livres de Djoudi Attoumi