L'histoire humaine de la région de Djelfa est vieille d'au moins 10.000 ans si l'on en croit les nombreux sites de peinture rupestre qui, de Ain-Naadja à Hassbaya en passant par Hadjer Sidi Boubkeur ou encore Khang Garlane, sont devenus autant de monuments préhistoriques classés. La présence Numide est, quant à elle, attestée par les vestiges de forteresses à Zakar et El-Idrissia, alors que celle des Romains est prouvée notamment par les ruines de Messad. Cependant, c'est la civilisation Arabo-Musulmane, avec le passage de Okba-Ibn Nafâa, puis celle des Beni-Hilal qui marquera à jamais l'histoire de Djelfa et de sa région, une région qui, en 1843 prendra les armes aux côtés de l'Emir Abd El Kader avant d'être le théâtre de nombreuses batailles contre l'armée Française. Cette longue histoire de la wilaya de Djelfa ne l'a cependant jamais détournée de sa vocation économique initiale tournée vers le pastoralisme et façonnée par les contraintes physiques et climatiques de la région. Avec des ressources hydrauliques appréciables et une immense zone de pâturage, la wilaya mise d'abord sur la protection et le développement de la production animale et notamment du cheptel ovin qui, avec plus de deux millions de têtes, constitue la principale ressource locale. Cependant, depuis l'indépendance, et surtout depuis 1976, date de son érection en wilaya, la région de Djelfa s 'est attelée à faire de l'agriculture un autre axe important de son développement ; et grâce à une irrigation bien maÎtrisée, le pari semble gagné, tout au moins, pour certaines cultures telles que la pomme de terre et l'orge. En plus de ces deux domaines économiques qui constituent le moteur de son développement, la wilaya de Djelfa s'est essayée à l'industrie à travers, essentiellement, une minoterie et une entreprise de peaux et cuirs.
Posté Le : 12/04/2014
Posté par : patrimoinealgerie