Djelfa - Radio et télévision


Venu au monde il y a 36 ans dans un village à proximité de Zénina, une cité jadis prospère intellectuellement, située dans la wilaya de Djelfa, Ahmed Benbouzid est en fait un prosateur qui fait dans le comique, quand bien même il peut lui arriver de glisser dans les méandres de la poésie.

Il eut dès son enfance un penchant pour la récitation et la psalmodie du Coran puis commença à s’initier à l’imitation des voix célèbres. Celui qui deviendra plus tard connu sous le pseudonyme de Att Allah se découvre progressivement un potentiel artistique hors du commun qui le propulse en peu de temps au rang de stars du comique engagé, un peu dans le genre Coluche. Pétri de sagacité, Att Allah remarquable à son accoutrement traditionnel propre au Sud, entama sa carrière artistique en 1990 dans la Chaîne III qu’il ponctue par un retour au bercail à cause de sa non-réussite. Il renoue avec ce média en tentant cette fois une expérience à l’écran dans l’émission F’hama. Chacun connaît le succès retentissant de cette émission qui a fait littéralement exploser l’audimat, au point où sa diffusion est convoitée par des chaînes arabes. S’inspirant de son village Sidi Bouzid, tenaillé par la privation matérielle, Att allah s’attaque à l’insoluble équation socioculturelle en puisant ses nombreux exemples dans les quatre coins de l’Algérie profonde qu’il juge en proie à des problèmes existentiels. Pour ce faire, il entretient par la rêverie, l’illusion d’un monde meilleur. Son discours qui reste immuablement emprunt de la méthode suggestive dans le but simple de fouetter les consciences ramollies par l’ampleur des dérives, est considéré comme une thérapie sociale. C’est pourquoi, à travers des messages sibyllins, il s’en prend quelquefois ouvertement à la société à laquelle il reproche sa démission. Il ne prend pas de gants pour fustiger l’administration en général en multipliant à souhait les métaphores les unes plus épicées que les autres et incroyablement sans connaître les arcanes de la rhétorique ! Il se dédouble souvent sur scène dans un registre personnalisé basé sur la satire du psychologique et du social afin d’alterner le critique politique et l’objecteur de conscience. Enfin, il n’épargne pas non plus les intellectuels, notamment les locaux, dont il dit qu’ils devraient occuper le devant de la scène pour interpeller le pouvoir et la société au lieu de se complaire à faire des ronds de jambes à qui mieux mieux !





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