La wilaya de Djelfa renferme des potentialités touristiques indéniables. Ses immenses forêts de pin d’Alep, le chott du Zahrez Gharbin, le cordon dunaire de Hassi Bahbah, sont des sites qui peuvent attirer des touristes avides de découvertes de vestiges et lieux historiques de cette région des Hauts-Plateaux.
Les randonnées pédestres à travers les innombrables parcours, les bivouacs dans la merveilleuse forêt de Senalba (photo), le rocher de sel, les stations thermales de Charef et El-Mesrane, le site de Ghetaya ou encore et surtout des gravures rupestres de Zakar et les vestiges romains de Messaâd sont autant de curiosités qui peuvent intéresser des touristes à la recherche de secrets historiques, selon un grand nombre d’entre eux qui ont fait de Djelfa et de ses environs, une escale obligatoire dans leurs randonnées à travers l’Algérie.
Malheureusement, cette wilaya n’a jamais exploité les importantes ressources naturelles existantes et n’a pas développé ses potentialités. Pour les responsables (communaux surtout), le tourisme ne constitue pas une source de développement!
La station thermale de Charef, datant de l’époque précoloniale, ne désemplit pas de touristes et de curistes venant des quatre coins du pays, durant toute l’année. Hélas, les conditions d’hébergement sont très insuffisantes et la gestion y est catastrophique.
La deuxième station de la wilaya, celle d’El Mesrane, n’est qu’une vaste plaine sans aucune possibilité de séjour.
Djelfa a la chance de se situer au centre de l’Algérie et est considérée comme la porte du Sahara. La RN1, qui traverse le pays du Nord au Sud, la traverse. Sa situation géographique et ses immenses potentialités touristiques lui donnent assurément des possibilités de développement indéniables.
Autrefois, les forêts de Senalba et de Haouès attiraient des touristes français, belges, anglais et allemands pour des battues et chasses au sanglier.
Le programme des Hauts-Plateaux et celui de la steppe offrent pourtant à la wilaya des opportunités énormes dans ce domaine, surtout que Djelfa vient de bénéficier du statut de région touristique et peut ainsi restaurer ses sites et recevoir, comme par le passé, des touristes du monde entier.
Djelfa et sa région se distinguent, également, par l’intarissable hospitalité des Ouled Naïl et une chaleur humaine incomparable. Des qualités qui donnent à la région un label de tourisme, pour peu que des moyens adéquats soient mis en œuvre.
L’artisanat constitue un autre argument à même d’attirer des touristes et demeure un vecteur de développement des zones rurales.
Le travail de la laine et le tissage des kachabias, tapis et burnous donnent à la région de Messaâd une spécificité unique et une réputation qui dépasse nos frontières.
Le burnous est un habit de luxe qui sert comme cadeau aux plus illustres personnalités nationales et internationales (présidents, ministres et autres invités de marque). Son prix peut largement dépasser les 200.000 DA.
Le fameux café Frara, préparé traditionnellement sur un feu de bois, et qui est très prisé à Djelfa, est une autre curiosité que les touristes gardent en mémoire.
Bekaï Bensaïd
Posté Le : 26/11/2013
Posté par : akarENVIRONNEMENT
Photographié par : Photo: agronome.wordpress.com ; texte: Bekaï Bensaïd
Source : LeSoirdAlgerie.com du mardi 26 novembre 2013