La problématique d'une meilleure production de viandes tout en tenant compte du respect des races et phénotypes des ovins, du caprin et du camelin a été l'axe central des travaux du colloque international qui s'est tenu au Centre de recherche en agropastoralisme de Djelfa cette fin de semaine, sous le thème « ensemble pour sécuriser notre alimentation et notre patrimoine ». Ce colloque s'est tenu au CRAPast dans l'Université Ziane Achour. La Nouvelle République a fait sienne la couverture de cet événement. Les organisateurs ont tenu à faire participer les membres du bureau national de la Fédération des éleveurs de l'ovin.
L'amphithéâtre n'était pas à son comble. Nous l'avions comparé à une ruche d'abeilles où il n'y avait que des producteurs de gelées royales. D'où les résultats étaient assurés, d'ailleurs, les membres de la Fédération des éleveurs de l'ovin sont restés jusqu'à la fin des travaux.
Deux des cinq journalistes ont suivi pratiquement toutes les interventions. Quatre thématiques ont été développées : 1-L'amélioration de la productivité et des performances de reproduction des animaux de rente en milieu steppique. 2-Les caractéristiques morphologiques et génétiques, les performances zootechniques des différentes races ovines dans la steppe. 3-Evolution des systèmes d'élevage ainsi que de la composition du cheptel ovin caprin et camelin dans la steppe. 4- L'apport des perspectives socio-économiques de l'élevage dans l'économie locale. L'élevage pastoral transhumant a toujours été une activité de première importance dans la steppe algérienne. D'ailleurs sur les gravures rupestres au niveau de la commune de Zakar il existe un temple religieux des païens qui adoraient le bélier.
La NR avait publié en exclusivité et en scoop l'information. L'évolution économique et le développement matériel ont influé sur les méthodes d'élevage. La formation de zootechniciens et de vétérinaires ont, eux aussi, apporté du bien-être à ce monde. Avant, les cheptels d'ovins n'étaient pas mélangés aux caprins afin d'éviter des croisements inopportuns. Les transhumances se faisaient par avancées pédestres d'où la désignation des cheptels en arabe ?'Machia c'est-à-dire la marcheuse.
Ce terme tend à disparaître, aujourd'hui il est remplacé par ?'Er Rakba , la transportée. Les camions bétaillères remplacent les déplacements fragilisant du bétail. Depuis quelques décennies des changements importants ont été enregistrés. En parallèle, ces mutations dans les systèmes d'élevage ont fait que la sédentarisation et l'intensité des productions ont influencé non seulement la qualité gustative mais aussi la haute production des viandes. Les bêtes sont plus charnues et parfois sans le goût d'antan.
A l'ombre de ces mutations dans les systèmes d'élevage est l'émergence du phénomène de la sédentarisation dans les zones steppiques, plusieurs interrogations ont été suscitées sur l'impact de ces transformations sur la typologie d'élevage, l'évolution des modes de transhumance ainsi que la composition du cheptel en général sans négliger l'aspect socio-économique de l'élevage dans le développement de l'économie locale de la steppe. En Algérie les parcours pastoraux sont quatre fois plus grands que les terres cultivables.
Ils s'étendent sur environ 32 millions d'hectares essentiellement dans la steppe et supportent un élevage ovin, caprins et récemment camelin d'environ 26 millions de têtes qui constituent l'activité prépondérante du secteur agricole du pays.
Le colloque s'inscrit dans le cadre des activités de recherche prioritaire du Centre de recherche en agropastoralisme qui vise à développer cette filière en s'interrogeant sur la productivité et les performances de reproduction des animaux de rente en général au cours de ces changements les difficultés socio-économique et écologique rencontrées par l'élevage dans la steppe, les caractéristiques des races adaptées ainsi que celle menacée par ses transformations ainsi que les perspectives de cette évolution. Lors de la cession des posters, notre attention fut attirée par la cinquième race qui était presque en voie d'extinction si ce n'est l'intérêt accordé et les efforts fournis par l'INRA pour la sauver : ?'azegzaw la race dite bleue en kabyle. Lors des débats, nous avions abordé la question de l'épi génétique par rapport à l'influence des types de viandes consommées par l'humain.
Le Dr Gaouar, qui était, lors de ce colloque, le pivot des débats sérieux et des discussions, nous rappellera les remarques d'Ibn Khaldoune : «Les Arabes tiennent leur fierté et jalousie pour leurs femmes à partir du chameau dont sa viande était la principale dans leurs consommations. Quant aux Européens que l'on désigne de roumis, ils sont cocus et admettent que leurs femmes se donnent, instinct conditionné par la consommation de la viande porcine», les Turcs sont considérés forts. «Ils consomment la viande de cheval» on dit d'eux des personnes fortes comme un Turc.
En Algérie, on commence à consommer peu de viandes rouges. Si on continue à respecter ce régime les usines de vêtement doivent revoir les tailles des vestes et pantalons et aussi pour les docteurs, ils abandonneront les prescriptions anti cholestériques.
Djilali Harfouche
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Posté Le : 14/12/2024
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Rédaction LNR
Source : www.lnr-dz.com