Après deux jours de grève, les chauffeurs de taxi reprennent du service

Après deux jours de grève et de protestation les «taxieurs de Djelfa» ont fini par reprendre le travail. La plateforme de revendications n'était pas en fin de compte recevable. Tous les points n'étaient pas bien étudiés.Au final, c'était une grève du zèle. L'étincelle est partie de la Radio locale de Djelfa lors d'une interview qu'a accordée une femme propriétaire d'une société de taxis à un journaliste où elle remerciait la direction du transport de lui avoir accordé l'autorisation de travailler. Jusque-là, il n'y a rien de grave. Mais ce rappel qu'elle n'avait pas reçu l'autorisation de la part des autorités de la wilaya d'El Bayadh et elle s'est rabattue sur Djelfa. Comme les taxieurs sont les plus branchés au 91.1, ils se sont sentis «offusqués». Ils ont alors décidé de protester. Sauf qu'à Djelfa c'est comme à Mexico : il y a autant de faux numéros de taxis que de vrais. Parfois le même numéro de porte est porté par plusieurs taxis de même type, et les papiers sont des photocopies des originaux. Ces chauffeurs ont continué de transporter les usagers durant l'arrêt de travail tout comme les enseignants qui font grève et qui assurent les cours d'appoint sous forme d'études. Parce que, nous dira l'un des grévistes malgré lui, «les principaux animateurs ont deux, voire trois taxis avec le même numéro. Le transport des citoyens est insuffisant, il faut plusieurs sociétés de taxis pour pouvoir répondre à la demande. C'était en fin de compte une occasion pour démontrer au directeur du transport que le syndicat des transporteurs est une partie qu'il faudra consulter et prendre en considération avant toute décision les concernant». D'un autre côté, et ce que tous les observateurs trouvent légitime, c'est cette demande des taxieurs pour que la location de la licence auprès des moudjahidine soit moins onéreuse. Pour rappel, la location mensuelle de la licence est de 15 000 DA en moyenne et les propriétaires de ces licences exigent le versement de la totalité de la somme annuelle. Ainsi, les protestataires demandent l'ouverture de nouvelles lignes.