Constantine - Collectivités locales


Le piège de l’Arlésienne ne cesse de se refermer sur Souika et ses éternels projets de réhabilitation. Sans vouloir tirer sur l’ambulance, nous sommes à chaque fois amenés à nous interroger s’il y a vraiment un pilote dans l’avion de la réhabilitation et si les parachutes ne sont pas crevés.

Nous savons d’ores et déjà que ni le plan de sauvegarde ni le Master plan ne sont à l’ordre du jour dans les bureaux des commandants de la protection du patrimoine, à savoir le ministère de la Culture. Ceci dit, les projets aventuristes et néanmoins salutaires entrepris par la wilaya semblent patauger dans la gadoue du boulevard Mellah Slimane et désagréger la patience des habitants de la vieille ville qui commençaient pourtant à y croire. Sur les trois tranches qui composent le projet de réfection des réseaux d’AEP et d’assainissement, le long du boulevard, seulement la tranche C a été réceptionnée alors que les deux autres accumulent déjà un retard de trois mois et ne sont pas prêtes à être achevées avant deux ou trois mois supplémentaires. L’inconséquence des entreprises engagées sur le projet et des services de suivi y est pour beaucoup dans ce retard, mais pas seulement, puisque l’absence de main d’œuvre qualifiée pour intervenir sur un bâti particulier, empêche aussi d’avancer et donne sinon des résultats peu probants. C’est à l’image du pavage catastrophique qui a suivi les travaux effectués à Ech Chatt, -qui épouse la tranche C- ,et qui, selon une source de la cellule de réhabilitation de la vieille ville, a été placé provisoirement. Selon la même source, la wilaya prévoit en perspective le lancement des chantiers à El Bat’ha et la parution de l’avis d’appel d’offres semble même imminente. Les habitants montrent de leur côté davantage d’intérêt à l’opération, d’où l’augmentation du nombre d’inscrits alors que la cellule compte plus de 600 dossiers étudiés jusqu’à aujourd’hui. La réhabilitation des façades et des toitures est également à l’étude, mais uniquement en ce qui concerne les menus travaux. Les gros œuvres étant toujours otages du statu quo, comme l’est encore le projet de l’office, annoncé il y a quelques mois pour Souika. Quelques hirondelles ne font pas, en effet, le printemps maintenant que le beau, comme le mauvais temps, est l’œuvre des hommes et…des femmes !


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