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Scènes de Violence à l'INATAA de Constantine: Trente blessés dont dix par morsures de chiens



Scènes de Violence à l'INATAA de Constantine: Trente blessés dont dix par morsures de chiens




Une trentaine de blessés dont une dizaine souffrant de morsures de chiens, tel est le bilan d’une journée de violence vécue au sein de l’ Institut de nutrition ,alimentation et technologie agroalimentaire (INATAA) de Constantine.

Dans la journée de mardi, les étudiants, résidant sur le site s’apprêtaient à observer leur sit-in devant l’entrée de l’institut comme à l’accoutumée depuis janvier dernier. Date à laquelle, ils ont entrepris une action protestataire ouverte en raison de la non inclusion de leur diplôme dans la fonction publique. Selon l’un des étudiants grévistes, Mesbah Khaled, ils seront stoppés par une armée d’agents de sécurité.

«150 agents de sécurité affiliés à une boite privée étaient là à nous attendre, accompagnés de chiens», témoignera t-il.

Et de poursuivre «Ils nous ont ordonné de rebrousser chemin puis ils ont lâché leur chiens sur nous».

Pour ne pas aller à la confrontation, ils avaient préféré battre en retraite et aller se refugier au niveau de la cité, soit le lieu de leur hébergement «sous les insultes et les jets de pierres de ces agents», dira t-il.

Toujours selon le même témoignage, « ces mêmes agents poursuivront les étudiants jusqu’à la cité U, violant ainsi la franchise des lieux».

Pis encore «ils cadenasseront le portail avec de la ferraille 6. Et ils ne s’arrêteront pas là. Ils continueront de les insulter et de caillasser les vitres de la résidence», selon toujours notre source: «Nous nous sommes mis à leur lancer des cailloux à notre tour».

Les étudiantes filles qui suivent leur cursus dans le même institut mais hébergées dans une résidence universitaire à la nouvelle ville auraient eu droit au même traitement à leur arrivée ce matin à l’INATAA.

Le Bilan de cette une journée cauchemardesque est de trente blessés dont certains ont été mordus par les chiens.

Qui a donné l’ordre de s’en prendre aux étudiants avec une telle violence pour briser le mouvement de grève?

«L’ordre signé serait venu d’en haut», selon notre interlocuteur.

Les responsabilités seront –elles déterminées?

A en croire les déclarations du chef du cabinet du wali qui s’est déplacé mardi en début de soirée à l’INATAA «les responsables seront traduits devant la justice», a rapporté notre interlocuteur.

Hier, c’était le retour au calme dans l’institut. Il n’y a pas eu de sit -in. La direction a averti l’ensemble des grévistes de ne plus bloquer l’accès à l’institut. Quarante trois grévistes sont convoqués en conseil de discipline incessamment.

Naïma Djekhar



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