Constantine - Divers Métiers d'Artisanat

Salon national de l’artisanat à Constantine: Un évènement passé dans l’anonymat



Salon national de l’artisanat à Constantine:  Un évènement passé dans l’anonymat




Faute d’une sérieuse médiatisation, une rencontre d’une telle richesse n’a pas connu l’engouement tant attendu.

La plupart des participants au salon national de l’artisanat, rencontrés hier à la maison de la culture Malek Haddad, déploraient le manque d’information et de médiatisation autour d’un évènement, passé quasiment dans l’indifférence totale.

«C’est vraiment triste de le dire, mais nous avons exposé depuis l’ouverture jeudi dernier devant un faible public, et une affluence insignifiante, en raison d’une mauvaise médiatisation de cet évènement, qui devait être pourtant une grande fête pour les artisans algériens», regrette une participante.

Coté public, cela ne diffère guère. Certains avouent qu’ils n’ont appris la tenue de ce salon, que lors d’un passage à proximité des lieux.

La manifestation semble avoir fait le bonheur des étudiants de l’institut de la chariaâ, situé juste à coté, et qui n’ont pas raté l’occasion pour prendre des photos souvenirs devant merveilles de certains artisans.

Pourtant, le salon organisé par la chambre des arts et des métiers de la wilaya de Constantine, a été une véritable occasion pour faire connaitre les richesses de l’Algérie en matière d’artisanat, tant il a été une véritable mosaïque rassemblant toutes les régions.

Près de trente participants y ont pris part, exposant divers produits. On y trouve les tapis de Djelfa, de Laghouat, de Ghardaia et de Tizi Ouzou, les tissages de Msila et de Mostaganem, les habits traditionnels d’Alger, la dinanderie de Constantine, la poterie de la Kabylie, de Jijel et de Tlemcen, la céramique d’Oran et de Bejaia, la sellerie de Tiaret, les bijoux du Hoggar, l’huilerie de Bouira, la boiserie de Médéa, la miroiterie de Ouargla, mais aussi des œuvres sur roseau de Boumerdes et des bijoux en corail d’El Kala, en plus de la présence d’un artisan luthier qui a fait ses preuves en dehors du pays.

Tout ce beau monde a été pénalisé par un manque de médiatisation flagrant, après une visite protocolaire éclair du Premier ministre lors de l’inauguration.

«Mis à part une seule banderole affichée à l’entrée de la maison de la culture, rien n’indique la tenue d’un salon national en ville, alors que je vous assure que la plupart des Constantinois n’étaient pas au courant», regrette un visiteur rencontré sur les lieux.

En somme, ce n’est pas nouveau dans ce genre de manifestations où les autorités cherchent souvent à meubler les espaces, quitte à exploiter les pauvres et «vrais» artisans.

Pour les intéressés, le salon devra durer jusqu’à dimanche prochain.

* Photo: Les participants espéraient mieux

Arslan Selmane



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