Constantine - Revue de Presse

Mouloud Bensaid raconte «Constantine est un conte de... faits»



Mouloud Bensaid raconte «Constantine est un conte de... faits»
Publié le 13.06.2024 dans le Quotidien l’Expression

Ville vivante et cosmopolite, où l'on peut savourer la cuisine, la musique, l'artisanat...
Considérée par beaucoup comme un pole politique et économique important, Constantine, ville millénaire, demeure pourtant une conception historique et touristique par excellence. Elle n’a point pu dévoiler tous ses secrets. Elle est décrite comme une cité où se conjuguent beauté, patrimoine historique et diversité culturelle. Elle possède une situation urbaine des plus magiques au monde car perchée sur un plateau rocheux au-dessus de la rivière, Oued Rhumel, offrant des vues imprenables et des ponts spectaculaires. Ses visiteurs sont fascinés par le palais ottoman de Hajj Ahmed Bey, les anciennes ruines romaines de Tiddis et de Cirta et les musées et galeries d’art modernes qui témoignent de la richesse et de la variété de l’histoire de la ville.
Constantine est aussi une ville vivante et cosmopolite où l’on peut savourer la cuisine, la musique et l’artisanat locaux, ainsi que les festivals et les événements.
La Capitale de la culture arabe a également époustouflé des écrivains d’ici et d’ailleurs, des poètes et historiens. D’apparence, Constantine ce sont ses multiples ponts, son Monument aux morts, le temple de Massinissa, ses ruines romaines et sa vieille ville pour ne citer que ceux-là, mais cette cité qui n’a pas manqué de séduire des milliers de touristes cache des endroits qui ont plutôt un sens traditionnel et historique.
Le sujet a été abordé avec un historien qui possède une immense culture et qui est également un grand guide touristique qui, pour lui, Constantine n’est pas juste une ville à voir, mais un monument à découvrir.
Dans cette discussion passionnante, Mouloud Bensaid nous fait voyager à travers les ruelles et rues de la ville pour arriver à des lieux encore vivants mais, hélas, oubliés. «De Bab El Djabia à la Casbah, on est ému par les ruelles et les repères, là ou l’on découvre les aspects liés à la citadinité de ses occupants comptant des centaines de générations, mais aussi les métiers, les arts, les coutumes et les traditions», raconte notre interlocuteurs qui maitrise parfaitement son sujet pour nous dire encore de Constantine que «plus haut la présence de notre dame dont la stèle est située dans un lieu stratégique attire les regards».
Pour notre guide, ces lieux sont absolument à voir et dira mieux sur certains autres endroits, comme El-Batha. Un lieu sacré d’où partaient les pèlerins venus de la Tunisie et du Maroc qui ont rencontré ceux de l’Algérie pour partir vers Skikda prendre le bateau.
C’est un lieu non loin de l’assassinat de Réda Houhou par la main rouge et où une école pour enfants, qui a presque un siècle ou plus, enseigne toujours. «Sans avoir pris connaissance de cet endroit, on aura raté un détail important sur la ville», confie Mouloud Bensaid, qui enchaîne : «Je voudrais aussi parler de Makad El-Hout, vous ne connaissez certainement pas. Oui un lieu où se rencontraient les pêcheurs de Rhumel, essentiellement des colons après une journée de pêche.»
Pour notre historien, «Constantine est un conte de faits», un titre qu’il donnera à son livre où il raconte toute Constantine, la décrivant merveilleusement avec loyauté, en restant fidèle à ce qu’elle représente comme identité et repère de notre pays.
Ikram GHIOUA



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