Constantine - COMMUNES

Mois du patrimoine Le musée Cirta au-devant de la scène



Publié le 04.05.2024 dans le Quotidien le soir d’Algérie
ABDELHAK MÉBARKI

Le mois du patrimoine, placé, cette année, sous l’intitulé «Patrimoine culturel, gestion des crises et catastrophes naturelles en marge du développement climatique», continue à susciter un intérêt certain à Constantine.
De nombreuses institutions à caractère culturel et autres ont lancé une batterie d’actions avec pour objectif d’éclairer la lanterne d’un large public peu porté sur le sujet. Parmi ces initiatives, il en est une qui mérite d'être citée avec une mention spéciale. Elle émane de la direction du Musée national public Cirta en l’occurrence. Cette institution lance plusieurs opérations à l'occasion de ce mois du patrimoine. Entre autres, elle organise une série de conférences pour faire connaître l'immense richesse que renferme ce musée ainsi que l'histoire millénaire de Constantine. Approché par nos soins, M. Boudjaatat Khalid, directeur du musée, a rappelé le nombre de visiteurs enregistré durant l’année 2023 qui s’élève à plus de 23 397 toutes catégories confondues dont 3 370 étrangers de différentes nationalités, précisant qu’il s’agit là d’un véritable record rarement égalé.

Reflet de plusieurs civilisations
Et de poursuivre : «notre dynamique à mettre en place pour l’heure consiste surtout à déployer davantage nos efforts afin de permettre à notre institution d’occuper la place qui lui sied dans une région qui a vécu la succession de plusieurs civilisations.» Historiquement, le musée de Constantine est l’un des plus anciens d’Algérie. La décision de sa construction fut prise après la création de la société archéologique du département de Constantine en 1852. Les membres de ladite société ont insisté à l’époque sur la nécessité de le bâtir en prévision d’emmagasiner et de mettre en dépôt le nombre impressionnant d’objets à caractère archéologique provenant en majorité de divers sites de l’Est algérien, Sidi M’cid, Coudiat Aty, Tiddis, Béjaïa, etc. Ces objets proviennent de différentes périodes historiques allant de la Préhistoire à l’époque ottomane en passant par la Qala’a des Béni-Hammad. A signaler l’achat de la collection de Lazare-Costa, collectionneur constantinois d’origine italienne, lequel a contribué largement à l’enrichissement de la collection muséale.
À cause de l’étroitesse des lieux et compte tenu de l’abondance des découvertes archéologiques, il est devenu nécessaire de réfléchir à créer un musée à la hauteur de l'histoire millénaire de Constantine et de sa région. Il est prévu de construire le nouveau musée sur le site de Coudiat Aty, emplacement d’une nécropole punique.

Autonomie administrative
Réalisé en l’espace d’une année, soit en 1930/1931, ce musée a ouvert ses portes au public le 15 avril 1931 grâce, rappelle-t-on, aux plans de l’architecte Castelli qui l'a conçu sous forme d’une villa gréco-romaine portant le nom de Gustave Mercier, secrétaire de la société archéologique (1896). Le 5 juillet 1975, le musée fut débaptisé pour devenir le musée Cirta en référence au nom antique de la ville, pour ensuite bénéficier en 1986 d’une autonomie administrative avec comme nouvelle appellation Musée national public Cirta.
Parmi toutes les salles que compte le musée, il y a lieu de citer celles abritant tout ce qui se rapporte à la Préhistoire, mausolée royal de la Soumaâ du Khroub, monde des morts, monde des vivants (période numido-punique), panthéon-romain, Castellum Tidditanorum (Tiddis), monnaies et bronzes, vies quotidiennes de l’époque romaine (galerie), vitrines bijoux et verrerie, galerie des mosaïques, antiquités tardives, art islamique, splendeur et autres art universel XVIIe, XXe siècle, peintres et sculpteurs algériens, Constantine, jardin du musée.
Il faut rappeler que la ville millénaire de Constantine n’a pas laissé de nombreux écrivains indifférents, loin s’en faut. Ces derniers l’ont souvent qualifiée de cité des passions, de joyau architectural et de splendeur, ou de place forte et de terre fertile, voire véritable capitale de l’Est algérien.
Abdelhak Mebarki



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