Constantine - COMMUNES

MALOUF CONSTANTINOIS Zineddine Bouchaala : sur la voie royale du grand maître



Publié le 24.10.2024 dans le Quotidien le soir d’Algérie

ABDELHAK MEBARKI

La famille Fergani possède un don indéniable pour le malouf. Hadj Mohamed Tahar Fergani, le patriarche, a toujours encouragé sa descendance à embrasser l'art musical. Portrait de son neveu...
À 60 ans, Zineddine Bouchaala, véritable ténor du malouf, se distingue par un parcours riche et varié au sein de cet univers musical et de ses dérivés. Il marche aujourd'hui sur la voie royale tracée par son oncle maternel, Hadj Mohamed Tahar Fergani, qui lui a prodigué enseignements et conseils tout au long de sa carrière. Dès son jeune âge, il se retrouve aux côtés de sa mère, la sœur de Hadj Mohamed Tahar Fergani, membre de l’orchestre féminin. C’est dans ce cadre qu’il s’initie au malouf. Une fois ses classes terminées, il sait qu’il doit prendre son envol, prouver son talent et démontrer sa passion pour cette musique qu’il chérit. Il aspire à donner pleine mesure à son potentiel tout en réalisant ses ambitions.
Une passion pour «Constantina»
Zineddine s’engage à créer une association musicale, Ezziwal Malouf, pour élargir son champ d'action. En 1985, il enregistre son premier album, qui rencontre un succès retentissant. Cet opus témoigne de son profond attachement à sa ville natale et à sa passion pour le malouf. Il y interprète des titres emblématiques tels que Constantina, Sidi Rached, Chaiek Yanes, et bien d'autres, qui sont désormais ancrés dans le patrimoine musical. Non sans difficulté, il rejoint par la suite la confrérie Aïssaoua, où il reçoit une formation religieuse approfondie et maîtrise les grandes règles du medh. Zineddine Bouchaala s’emploie sans relâche à enrichir son répertoire et à protéger ce patrimoine qui lui est si cher. En 2023, il réussit à enregistrer un coffret de quatre CD, accompagné d’un livret, produit par l’Office national des droits d’auteur et droits voisins, dans lequel il consigne tout le répertoire hérité.
Sa maîtrise du chant andalou dans le genre malouf lui ouvre de nombreuses portes. «Mon objectif principal, dit-il, est de ressusciter un patrimoine culturel souvent enseveli sous les poussières de l’oubli. Je me réjouis pleinement de la récente décision du président de la République, qui a enfin attribué le statut d’artiste que nous attendions depuis tant d’années. Je tiens à lui exprimer mes sincères remerciements, tant en mon nom qu’au nom de toute la corporation. Je souhaite également rendre hommage à la direction de la maison de la culture Malek-Haddad de Constantine pour son soutien, notamment en mettant à notre disposition un local à l'ancienne Médersa (rue Ben-M’hidi) pour former les jeunes talents de demain», précise-t-il.

Ce qu'il fait pour réussir
Au sein de la confrérie Aïssaoua, il parvient à se faire un nom et devient l’un des maîtres de ce genre musical proche du malouf. Il est sollicité à plusieurs reprises pour représenter l’Algérie au Festival du chant soufi, notamment en Égypte, où il reçoit des éloges de la part de figures emblématiques du monde arabe. Les souvenirs de ses rencontres avec d’innombrables personnalités de la musique, qu'il s'agisse d'artistes, d'interprètes, de compositeurs ou de poètes, sont nombreux, façonnés par ses tournées nationales et internationales.
Zineddine Bouchaala est perçu par les mélomanes et ses fans comme un talent exceptionnel, car il possède tout ce qu'il faut pour réussir. Pour lui, la belle aventure ne fait que commencer, alimentée par un entourage qui ne cesse de lui offrir encouragements et soutien. Il semble que certains destins soient voués à de grandes consécrations, et Zinedine accueille avec sérénité tout ce que la vie lui réserve.
Mebarki Abdelhak



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