Constantine - COMMUNES

LES GRANDS DU MALOUF CONSTANTINOIS Riad Khalfa : gardien du patrimoine




Publié le 21.09.2024 dans le Quotidien le soir d’Algérie
ABDELHAK MEBARKI

Après Righi, Laouabdia, Selim Fergani et Dounia, nous poursuivons notre présentation des ténors du malouf constantinois, une musique traditionnelle portée par les artistes du Vieux rocher qui tiennent à préserver le patrimoine...
Riad Khalfa, un nom synonyme de prestige et de talent, a forgé sa réputation grâce à une carrière musicale amorcée dès son plus jeune âge, influencée par des idoles telles que Maamar Berrachi, H'souna et Hadj Mohamed Tahar Fergani.
A 57 ans, Riad Khalfa compte un répertoire impressionnant dans le genre «hawzi», cumulant de longues années d'expérience. Il a toujours réussi à interpréter avec perfection les «istikhbar», délicates pièces musicales qui témoignent de sa véritable passion pour le malouf. Tubes et succès innombrables, son patrimoine est prodigieusement riche : Galou el alarab, Hosn el idar, El Boughi, La nouba, medjemba, Ya bahi el djamal.

Il se bonifie avec l'âge
Malgré une pause de 10 ans pour diverses raisons, Riad Khalfa continue d'aligner les succès, guidé par son profond attachement à ce patrimoine qu'il considère comme un legs de ses anciens maîtres et un devoir de mémoire. Période où il échappe à l'usure du temps, il se bonifie avec l'âge, au grand soulagement de ses fans.
Son apprentissage auprès des associations Fergania et Bestandja, sous la direction du cheikh Darsouni, lui a permis de découvrir et de maîtriser tous les aspects de ce genre musical, surtout lors de ses débuts. Riad Khalfa espère que la reconnaissance du statut d'artiste par le président de la République permettra de résoudre les problèmes, notamment sur le plan social. Son projet le plus cher est de créer un cercle qui deviendrait un lieu de rencontre pour l'élite du malouf, afin d'éviter la déperdition des jeunes prodiges passionnés par ce genre musical.
Pour Riad Khalfa, Hadj Mohamed Tahar Fergani reste un grand artiste qui a donné au malouf ce qu'il fallait et mérite le rang de doyen jusqu'à preuve du contraire.

Abdelhak Mebarki




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