En 2024, l’UNESCO a inscrit le costume féminin de cérémonie du Grand Est algérien, comprenant principalement la Gandoura et la Melehfa, sur la Liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité. Cette distinction met en lumière l’importance de ces tenues ancestrales, portées lors des mariages, des cérémonies et autres festivités, particulièrement à Constantine, berceau de riches traditions vestimentaires.
La Gandoura : élégance et raffinement
La Gandoura est une robe longue et évasée, symbole d’élégance, confectionnée avec soin dans des matières nobles telles que le satin ou le velours. Elle se distingue par :
- Ornements : Motifs floraux et animaliers réalisés grâce à une broderie minutieuse au fil d’or, souvent enrichie de perles.
- Accessoires traditionnels :
- Une chaîne délicatement portée autour de la taille.
- Une coiffe conique brodée, agrémentée de fils d’or ou de pièces de monnaie.
- Des diadèmes ou des chaînes à médaillons, ajoutant une touche royale.
- Parfois, une veste brodée ou un vêtement drapé vient compléter la tenue.
La Gandoura est bien plus qu’un vêtement : c’est une œuvre d’art reflétant la grâce et l’identité des femmes constantinoises.
La Melehfa : symbole de tradition et de féminité
La Melehfa, ample et drapée, incarne la richesse culturelle de Constantine. Ce vêtement se caractérise par :
- Fixation et ajustement :
- Deux broches en argent maintiennent le tissu sur les épaules.
- Une longue ceinture en laine, souvent teinte avec des pigments naturels, cintre la taille.
- Drapé distinctif : Le surplus de tissu est artistiquement replié sur la poitrine et vers l’arrière, créant une allure majestueuse.
- Accessoires : Un turban ou un foulard décoré de pendentifs ou d’un diadème complète l’ensemble, rehaussant le charme de la tenue.
La Melehfa est le témoignage d’une tradition intemporelle, transmise de génération en génération.
La transmission des savoir-faire : un héritage précieux
Les techniques de confection et de parure de ces tenues sont perpétuées grâce à :
- Formations formelles : Proposées par des centres spécialisés ou des institutions privées.
- Transmission familiale : Les mères et grands-mères enseignent ces pratiques aux jeunes générations, garantissant ainsi la préservation de ce savoir-faire.
Cette inscription au patrimoine immatériel vise non seulement à protéger cet héritage culturel unique, mais également à encourager sa valorisation, tant à Constantine qu’au-delà. La Gandoura et la Melehfa ne sont pas seulement des vêtements : elles incarnent l’âme et l’histoire d’une région aux traditions vivantes.
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Posté Le : 04/12/2024
Posté par : patrimoinealgerie
Ecrit par : Hichem BEKHTI